SEanceS 1 et 2
Quelles sont les conséquences de la croissance urbaine londonienne ?
Capacités travaillées :
- Exploiter et confronter des informations (Présenter un document, extraire des informations d'un document)
- Organiser et synthétiser des informations (rédiger un paragraphe)
- Préparer et organiser son travail de manière autonome (savoir travailler en groupe dans le calme, réaliser un travail abouti en temps limité)
Objectifs :
- Comprendre la notion d’étalement urbain et ses conséquences
- Exploiter et confronter des informations
- Organiser et synthétiser des informations
Temps 1 : exploiter et confronter des informations : la croissance urbaine à Londres et ses conséquences
Questions :
- Quelles sont les conséquences spatiales et sociales de la croissance de la population londonienne ? (documents 1, 2 et 3)
- Quelles solutions ont été mises en place pour contrôler cette croissance ? (document 4)
- Quelles ont été les conséquences de la croissance urbaine sur les mobilités ? (document 5, 6, et 7)
Temps 2 : Organiser et synthétiser des informations : la croissance urbaine à Londres et ses conséquences
6. A partir de vos réponses, rédigez un paragraphe décrivant la croissance urbaine de Londres et ses conséquences ainsi que les solutions mises en oeuvre pour y faire face ?
Document 1 : Londres, une métropole étalée et aux contrastes socio-économiques forts.
Document 2 : Le dynamisme démographique.
Document 3 : le centre de Londres, un espace aux fonctions multiples.
La nouvelle mairie de Londres, City Hall — dessinée par Norman Foster —, située sur les anciennes friches de Southwark, ancre la rive sud de la Tamise au centre de Londres. Le gouvernement de la ville se déplace ainsi à l'est, glissant de son site historique, face au Parlement, vers une esplanade qui s'ouvre sur la City. Plusieurs institutions artistiques telles que le Shakespeare Globe Théâtre et Tate Modem s'installent dans le même temps sur la berge sud. Ces réalisations précipitent la reconfiguration des quais. La ville renoue alors avec son fleuve puisque la promenade piétonne qui relie le London Fye, le centre culturel, et les nouveaux lieux culturels et politiques de Southwark est l'un des itinéraires touristiques les plus fréquentés de la ville. L ouverture du Millenium Bridge (2000), lui aussi dessiné par Norman Poster, permet enfin d'arrimer la partie centrale de la rive sud au centre-ville, ouvrant de nouvelles vues sur la ville et particulièrement sur la cathédrale Saint Paul.
La vitrine de Londres s'étend et englobe définitivement la rire sud qui était restée à l'écart malgré le succès du complexe culturel du Southbank, ensemble d'édifices culturels modernistes abritant galeries d'art, musées et la célèbre salle de concert du Royal Festival Hall (1951). Dans l'ombre de ces transformations hautement visibles, s'est opérée une reconquête des franges de la City telles que Hoxton et Shoreditch. Ici encore ce sont les arts et leurs promoteurs qui ont contribué à requalifier ces quartiers avec la Whitecube Gallery comme institution parmi les plus emblématiques. Les transformations urbaines y sont moins spectaculaires car elles reposent pour l'essentiel sur des réhabilitations d'immeubles d'artisans rappelant ceux de Sono à .New York. Cafés, restaurants et boutiques portent en revanche clairement les marques de la gentrification.
La vitrine de Londres s'étend et englobe définitivement la rire sud qui était restée à l'écart malgré le succès du complexe culturel du Southbank, ensemble d'édifices culturels modernistes abritant galeries d'art, musées et la célèbre salle de concert du Royal Festival Hall (1951). Dans l'ombre de ces transformations hautement visibles, s'est opérée une reconquête des franges de la City telles que Hoxton et Shoreditch. Ici encore ce sont les arts et leurs promoteurs qui ont contribué à requalifier ces quartiers avec la Whitecube Gallery comme institution parmi les plus emblématiques. Les transformations urbaines y sont moins spectaculaires car elles reposent pour l'essentiel sur des réhabilitations d'immeubles d'artisans rappelant ceux de Sono à .New York. Cafés, restaurants et boutiques portent en revanche clairement les marques de la gentrification.
- London Bridge Quarter
- La City
- Docks Sainte-Katherine
- Mairie de Londres
- Tour de Londres
- Millenium bridge (passerelle piétonne)
- The Shard (tour de bureaux et résidences de luxe de 309 m de haut)
Document 4 : une ville en mutation constante
Au XIXe siècle, la ville connaît une croissance fulgurante, passant de 900 000 habitants en 1801 à 7 millions en 1911, nourrie par l'exode rural et l'immigration irlandaise et écossaise. La capitale industrielle et financière s'affirme alors comme la première métropole mondiale. La spécialisation de la City(1) contribue à réduire fortement [la population de ce quartier], passant de 128 000 habitants en 1801 à 26 800 en 1901. Après la Seconde Guerre [mondiale], une ceinture verte est mise en place pour limiter la croissance spatiale de Londres et des villes nouvelles, comme Harlow ou Basildon, sont créées pour absorber la croissance démographique de Londres. Les Londoniens qui en ont les moyens quittent la ville pour s'installer au-delà de la ceinture verte. Les classes moyennes et supérieures réinvestissent certains quartiers centraux, provoquant les premiers phénomènes de gentrification qui se poursuivent encore aujourd'hui tandis que les plus pauvres sont rejetés plus loin ou se concentrent en quartiers selon les appartenances ethniques.
M. Appert, Atlas de Londres, Autrement, 2012.
1. La City est le plus ancien quartier des affaires de Londres.
Document 5 : des réseaux de transports denses.
Document 6 : King’s Cross, la plus importante plateforme multimodale de Londres.
- Gare Saint Pancras International (Eurostar)
- Gare de King’s Cross
- Métro
- voie de bus
- station de taxi
Document 7 : le péage urbain, un frein aux mobilités pendulaires ?
Dix ans [après son inauguration], le bilan de la congestion charge est mitigé. La mairie de Londres a encaissé 1,2 milliard de livres (1,4 milliard d'euros), entièrement investis dans l'amélioration des transports en commun. Londres est ainsi entré dans un cercle vertueux, décourageant les voitures mais offrant aux voyageurs des bus plus fréquents. La congestion charge montre aujourd'hui ses limites : les embouteillages sont revenus au niveau de 2003 car les rues sont en chantier quasi permanent, des couloirs de bus et pistes cyclables réduisent la surface allouée aux voitures. La circulation s'est partiellement détournée : la grande avenue qui contourne le nord du péage urbain est réputée pour ses bouchons. La pollution du centre de Londres a ainsi retrouvé le niveau de 2003. La zone couverte par le péage urbain ne représente que 3,5 % de la circulation du Grand Londres. Bien accepté dans son emplacement actuel, la City, où presque personne n'habite, le péage a provoqué une intense controverse2 lors de son extension dans l'ouest résidentiel de la ville en 2007.
Le Monde, 21 février 2013
1. Péage urbain destiné à diminuer le trafic de véhicules. En effet, les mobilités pendulaires dans le Grand Londres sont passés de 7 km à 51 km. entre 1950 et 2010, essentiellement entre les périphéries et le centre.
2. En 2013, le péage urbain coûte à l'automobiliste environ 13 euros par jour.
2. En 2013, le péage urbain coûte à l'automobiliste environ 13 euros par jour.