SEance 7
>Les agricultures durables peuvent-elles nourrir le monde ?
Ressources en classe inversée :
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Objectifs :
- Comprendre pourquoi les agricultures durables ne peuvent pas assurer la sécurité alimentaire.
- Connaître les différentes formes d'agricultures durables.
- Savoir présenter un document
- Rédiger un paragraphe organisé et argumenté
Temps 2 : les agricultures durables peuvent-elles nourrir le monde ?
Fiche d'activité
Questions :
- Présente le document 1 (nature, auteur, source, date)
- Quelles sont les deux types d’agricultures alternatives proposées par les documents 1 et 2 ?
- Quels sont les principes de l’agriculture biologique ?
- Quels sont les inconvénients de l’agriculture biologique ?
- Quels sont les principes de l’agriculture raisonnée ?
Document 1 : Le bio peut-il nourrir le monde ?
L'agriculture biologique a le vent en poupe. Consommateurs et politiques adorent les produits bio, cultivés sans pesticides dans des fermes attentives au bien-être des animaux. Le problème, c'est que ce mode de culture favorise une hausse des émissions de gaz à effet de serre. En effet, lorsque les paysans se convertissent au bio, le rendement céréalier chute de 30 à 40 %. Il faut alors augmenter les surfaces cultivées. L'extension de l’agriculture biologique obligerait donc à accroître la production ailleurs, dans d'autres] régions du monde, au détriment des forêts humides. [...]
[L'agriculture biologique] exige davantage d'hectares pour produire la même quantité. "Nous sommes nous-mêmes insatisfaits des rendements de la production biologique [...]" admet Mickael Tersbol, directeur du développement de la fédération nationale [danoise}! des agriculteurs biologiques. Mais il nie qu'une extension] des cultures biologiques puisse entraîner une déforestation dans d'autres parties du monde [...]. "L'essentiel de la production céréalière mondiale est aujourd'hui utilisé pour l'alimentatipn du bétail. Si on réduit la consommation de viande, on diminue le besoin de fourrages. La production céréalière pourra ainsi être freinée sans provoquer de déforestation" explique Mickael Tersbol. Cela signifie-t-il qu'une extension de l'agriculture biologique n'est viable sur le plan climatique que si elle s'accompagne d'une réduction de la consommation de viande ? Pour Mickael Tersbol, la réponse est oui.
[L'agriculture biologique] exige davantage d'hectares pour produire la même quantité. "Nous sommes nous-mêmes insatisfaits des rendements de la production biologique [...]" admet Mickael Tersbol, directeur du développement de la fédération nationale [danoise}! des agriculteurs biologiques. Mais il nie qu'une extension] des cultures biologiques puisse entraîner une déforestation dans d'autres parties du monde [...]. "L'essentiel de la production céréalière mondiale est aujourd'hui utilisé pour l'alimentatipn du bétail. Si on réduit la consommation de viande, on diminue le besoin de fourrages. La production céréalière pourra ainsi être freinée sans provoquer de déforestation" explique Mickael Tersbol. Cela signifie-t-il qu'une extension de l'agriculture biologique n'est viable sur le plan climatique que si elle s'accompagne d'une réduction de la consommation de viande ? Pour Mickael Tersbol, la réponse est oui.
Lars Attrup, « Les limites de l'agriculture biologique », Jyllands Posten (quotidien danois)
in Courrier international n° 1003, 21 janvier 2010.
in Courrier international n° 1003, 21 janvier 2010.
Document 2 : L’agriculture raisonnée : une agriculture durable
Les agricultures raisonnées cherchent à réduire l'emploi d'intrants d'origine chimique, mais, à la différence de l'agriculture biologique, elles ne s'interdisent pas d'y recourir de façon mesurée et raisonnée, dans des situations bien précises. Pour les agriculteurs bio, les agricultures raisonnées ne constituent pas une véritable agriculture durable dans la mesure où la rupture avec les modèles de l'agriculture productiviste n'est que partielle. Mais l'agriculture raisonnée constitue bien une voie allant vers l'agriculture durable. L'agriculture raisonnée recommande des apports d'intrants strictement limités aux besoins des cultures, l'intégration de la culture d'engrais verts, la prise en compte du bien-être animal, la traçabilité de la production et des pratiques agricoles, l'entretien des paysages et de la biodiversité. Des réductions de 20 à 30 % des apports de pesticides sont possibles, même s'il est difficile d'aller au-delà. Les agricultures raisonnées sont appelées à se développer bien davantage que l'agriculture biologique. Elles réclament des compétences techniques de haut niveau, avec une bonne connaissance de l'agronomie et une gestion fine de la production.
J.-P. Charvet, Atlas de l’agriculture, Autrement, 2012
Document 3 : plaquette « les signes officiels de la qualité et de l’origine », INAO.
En France, les signes officiels d'identification de la qualité et de l’origine (SIQO) concernent 126 000 exploitations (soit une exploitation sur quatre) et plus de :
-330 AOP/AOC vins, cidres et eaux-de-vie, dont 309 AOP/AOC viticoles
-31 AOR/IG
-74 IGP viticoles
-50 AOP laitières
-45 AOP agro-alimentaires
-122 IGP agro-alimentaires
-427 Labels rouges
En 2013, l'Agriculture Biologique représente 5,4% des exploitations agricoles et 3,9% des surfaces agricoles
-330 AOP/AOC vins, cidres et eaux-de-vie, dont 309 AOP/AOC viticoles
-31 AOR/IG
-74 IGP viticoles
-50 AOP laitières
-45 AOP agro-alimentaires
-122 IGP agro-alimentaires
-427 Labels rouges
En 2013, l'Agriculture Biologique représente 5,4% des exploitations agricoles et 3,9% des surfaces agricoles
Source : site internet de l’institut national des appellations d’origine, 22.12.2015