SEanceS 1 et 2
Pourquoi peut-on dire que Constantinople est un lieu de contact entre différentes cultures et religions ?
Ressources en classe inversée :
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Objectifs :
- Comprendre qu’Istanbul est un lieu de contact entre l’Occident et l’Orient, une ville cosmopolite.
- Cerner le sens général d’un document
- Repérer des arguments
- Rédiger un paragraphe
Temps 1 : Istanbul, un lieu de contact entre différentes cultures et religions.
Consigne :
Voici une composition sur le sujet suivant : Istanbul, un lieu de contact entre différentes cultures et religions. Tu disposes de l'introduction, des différents titres des parties et de la conclusion. Cependant, il manque les sous-parties (A, B, C) ainsi que les arguments, les justifications, les exemples permettant de réaliser la composition complète que tu dois repérer dans les documents.
Voici une composition sur le sujet suivant : Istanbul, un lieu de contact entre différentes cultures et religions. Tu disposes de l'introduction, des différents titres des parties et de la conclusion. Cependant, il manque les sous-parties (A, B, C) ainsi que les arguments, les justifications, les exemples permettant de réaliser la composition complète que tu dois repérer dans les documents.
Document 1 : l’empire byzantin en 1180.
Document 2 : l’empire byzantin et la Méditerranée orientale vers 1450.
Document 3 : Constantinople en 1450.
Document 4 : Istanbul à la fin du XVIe siècle.
Document 5 : évolution de la population d’Istanbul.
Document 6 : une description de Constantinople en 1433.
Para(1) est une très grande vide qui appartient à la seigneurie de Gênes {...). Dans cette ville, la plupart des habitants sont des Génois : ils y pratiquent le commerce et la gouvernent. Y demeurent aussi des Grecs et des juifs. C'est une ville très commerçante et que fréquentent beaucoup les Turcs(2) (…).
Le deuxième jour de mon arrivé à Péra, je traversai le port (...) pour aller voir la cité de Constantinople. Là, se trouvaient des marchands vénitiens, génois et catalans(3) (…).
Constantinople est une cité très grande et étendue (...). Tout le tour de la ville est très bien ceinturé par de très bonnes murailles, et notamment la partie qui est vers la terre (...). Cette cité-ci est constituée par des vidages et il y a beaucoup plus d'espaces vides que de pleins. Il y a de très belles églises, [comme] l'église de Sainte-Sophie qui est l'église principale {...}. Cette église est située tout près de la pointe de la ville, vers l'est (...).
La [soumission] de l'empereur de Constantinople envers le Grand Turc(4) est extrême car, me dit-on, il lui paie tous les ans dix mille ducats de tribut, et seulement pour la ville de Constantinople elle-même, afin que celui-ci n'exige rien de lui.
Le deuxième jour de mon arrivé à Péra, je traversai le port (...) pour aller voir la cité de Constantinople. Là, se trouvaient des marchands vénitiens, génois et catalans(3) (…).
Constantinople est une cité très grande et étendue (...). Tout le tour de la ville est très bien ceinturé par de très bonnes murailles, et notamment la partie qui est vers la terre (...). Cette cité-ci est constituée par des vidages et il y a beaucoup plus d'espaces vides que de pleins. Il y a de très belles églises, [comme] l'église de Sainte-Sophie qui est l'église principale {...}. Cette église est située tout près de la pointe de la ville, vers l'est (...).
La [soumission] de l'empereur de Constantinople envers le Grand Turc(4) est extrême car, me dit-on, il lui paie tous les ans dix mille ducats de tribut, et seulement pour la ville de Constantinople elle-même, afin que celui-ci n'exige rien de lui.
B. de La Broquière, Le Voyage d'outre-mer, 1433.
1. Quartier séparé de Constantinople par un bras de mer, la Corne d'Or.
2. Ottomans.
3. Gênes et Venise sont des cités italiennes, la Catalogne une province du royaume espagnol d'Aragon.
4. Sultan ottoman.
2. Ottomans.
3. Gênes et Venise sont des cités italiennes, la Catalogne une province du royaume espagnol d'Aragon.
4. Sultan ottoman.
Document 7: la prise de Constantinople, 29 mai 1453.
Au premier plan, les troupes du sultan ottoman Mehmet II qui entourent la ville, et à gauche le quartier de Péra.
Miniature illustrant un manuscrit du Voyage d’outre-mer de Bertrand de la Brocquière, copié en 1455, BNF, Paris.
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« Avec la permission du sultan, les troupes pillèrent la ville pendant trois jours et trois nuits, et firent jouir l’œil de leur espoir de la vue des beautés grecques, au rire doux comme le sucre. Le troisième jour, les hérauts de la cour sublime firent connaître la volonté de Mehemet ; c’était que les soldats cessassent le pillage. Par les soins du monarque fortuné, la poussière du combat fut abattue, l’épée de la guerre suspendue. Par ses efforts généreux, on entendit, au lieu du bruit détestable des cloches, la profession de foi musulmane et le cri, cinq fois répété par jour, de la religion du prophète. Les églises de Constantinople furent dépouillées des viles idoles qui les souillaient; elles furent purifiées des impuretés abominables des cérémonies chrétiennes. »
Mohammed Hoca Saadeddin, Diadème des histoires, fin du XVIe siècle.
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Document 8 : Constantinople devient capitale ottomane.
Après l'avoir ainsi prise, Mehmet, décidé d'y tenir le siège de son Empire, en toute diligence fit refaire les murs (...) ; et au lieu du grand nombre de peuple qui y avait été tué et emmené prisonnier, y fit conduire par forme de colonie, de toutes les provinces et cités par lui conquises, un certain nombre d'hommes, femmes et enfants avec leurs (...) richesses. Auxquels il permit de vivre selon [la] religion qu'il leur plairait d'observer, et d'exercer en toute sûreté leur métier et leur commerce (...). Au moyen de quoi en peu de temps la ville recommença à devenir marchande, riche et bien peuplée.
Ce même Mehmet fut le premier constructeur du Grand Sérail (1) (…). Immédiatement après la prise de la cité, les Turcs changèrent [Sainte-Sophie] en mosquée (...). Outre ce magnifique temple de Sainte-Sophie, il y a en Constantinople trois autres belles mosquées accompagnées de leurs amarathes (qui sont comme des hôpitaux), fontaines et écoles pour instruire en leur loi les (...) enfants.
Ce même Mehmet fut le premier constructeur du Grand Sérail (1) (…). Immédiatement après la prise de la cité, les Turcs changèrent [Sainte-Sophie] en mosquée (...). Outre ce magnifique temple de Sainte-Sophie, il y a en Constantinople trois autres belles mosquées accompagnées de leurs amarathes (qui sont comme des hôpitaux), fontaines et écoles pour instruire en leur loi les (...) enfants.
Nicolas de Nicolay, envoyé du roi de France, Les Quatre premiers livres des navigations
et pérégrinations orientales, 1568.
et pérégrinations orientales, 1568.
1. Palais de Topkapi.
Document 9 : Jean Chesneau, Le voyage de Monsieur d’Aramon dans le Levant, 1555.
Monsieur d’Aramon était ambassadeur du roi de France François Ier auprès du sultan ottoman entre 1546 et 1553, Jean Chesneau était son secrétaire.
« La ville est habitée principalement de Turcs, puis de Juifs innombrables [...] qui ont été chassés d’Espagne, Portugal et Allemagne [...] et la plupart des boutiquiers sont Juifs. Il y a aussi beaucoup de Grecs et plusieurs chrétiens marchands étrangers qui commercent par tout le pays du Levant : des Vénitiens, Florentins, Ragusois (1) et quelques Français, qui habitent en une petite ville qu’ils appellent Galata, séparée de Constantinople par un grand canal de la mer qui est le plus grand port de Constantinople, le plus sûr, le plus beau et le plus aisé qui soit au monde. [...] À Constantinople se trouve le monastère où se tiennent le patriarche grec et des moines. [...] Le patriarche paye chaque année trois mille ducats au Grand Seigneur(2) et à d’autres petites églises où il y a certains prêtres grecs mariés. [...] Et dans la ville de Pera, il y a un couvent de Cordeliers et un autre de Jacobins à la façon de ceux d’Italie ou de France (3). »
« La ville est habitée principalement de Turcs, puis de Juifs innombrables [...] qui ont été chassés d’Espagne, Portugal et Allemagne [...] et la plupart des boutiquiers sont Juifs. Il y a aussi beaucoup de Grecs et plusieurs chrétiens marchands étrangers qui commercent par tout le pays du Levant : des Vénitiens, Florentins, Ragusois (1) et quelques Français, qui habitent en une petite ville qu’ils appellent Galata, séparée de Constantinople par un grand canal de la mer qui est le plus grand port de Constantinople, le plus sûr, le plus beau et le plus aisé qui soit au monde. [...] À Constantinople se trouve le monastère où se tiennent le patriarche grec et des moines. [...] Le patriarche paye chaque année trois mille ducats au Grand Seigneur(2) et à d’autres petites églises où il y a certains prêtres grecs mariés. [...] Et dans la ville de Pera, il y a un couvent de Cordeliers et un autre de Jacobins à la façon de ceux d’Italie ou de France (3). »
Jean Chesneau, Le voyage de Monsieur d’Aramon dans le Levant, 1555.
1. de Venise, Florence et Raguse, trois villes d’Italie.
2. Le sultan
3. Les Cordeliers et les Jacobins sont des ordres mendiants dont les religieux prêchent dans les villes au contact des habitants.
2. Le sultan
3. Les Cordeliers et les Jacobins sont des ordres mendiants dont les religieux prêchent dans les villes au contact des habitants.
Document 10 : Le sultan Mehmet II, 28 mai 1453.
Document 11 : un centre intellectuel.
L’observatoire de Galata a été fondé en 1575 par le sultan Murad III.
Miniature de 1581, bibliothèque universitaire d’Istanbul, Turquie.
Document 12 : Sainte-Sophie aujourd’hui.
Visite virtuelle Sainte Sophie : http://www.axel-photo-art.com/panoramiques/musee-sainte-sophie/musee-sainte-sophie.html
Temps 2 : je vérifie mes acquisitions