SEance 1
Comment l’Eglise encadre-t-elle la société ?
Ressources en classe inversée :
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Objectifs :
- Comprendre la place de l’Eglise dans l’encadrement de la société
- Identifier, localiser (dans le temps et dans l’espace)
- Contextualiser des documents
Temps 1 : comment l'Eglise encadre-t-elle la société ?
Questions :
- A quelle époque et où l’abbaye de Beaulieu fut-elle fondée ? Par qui ? Replace cette fondation dans la période historique du moyen-âge (documents 1,2 ,3 et 4).
- Décrivez la photographie et décrivez la place de l’église au sein du village ? (Réponse longue attendue) (documents 2, 3 et 4).
- Montrez que l’abbaye est un lieu de prière mais aussi un lieu de travail ( documents 3, 4, 5)
- Quelles sont les sources de revenus de l’abbaye ? (documents 4 et 7)
- Quel est l’intérêt de disposer de reliques ? (documents 1, 4 et 6)
Document 1 : Le christianisme en Occident (XIe-XIIIe siècles) : espaces et temps.
Document 2 : le village de Beaulieu sur Dordogne.
Document 3 : le plan du village de Beaulieu et son évolution du IXe siècle au XIXe siècle.
Document 4 : Beaulieu sur Dordogne, de la fondation à Cluny.
L’abbaye de Beaulieu sur Dordogne est fondée au IXe siècle par le fils de comte de Cahors, Raoul, sur des terres comtales. Les moines suivent la règle de saint Benoît. Raoul, qui fut archevêque de Bourges, donna avec l’aide de sa famille à l’abbaye un patrimoine important, réparti sur le sud du Bas Limousin et sur le nord du Haut Quercy. Afin de lui donner de la notoriété, il constitua un trésor comportant plusieurs reliques, ce qui attire les pèlerins. Ainsi pourvu, le jeune monastère prit rapidement son essor. A partir de 1095, l’abbaye est annexée par la prestigieuse abbaye de Cluny en Bourgogne. Elle perdit, certes, son autonomie, mais elle se réforma et manifesta un nouveau dynamisme, cependant qu’un programme de reconstructions et de grands travaux fut mis en route. Cette abbaye puissante, belle et bien pourvue en reliques, placée au coeur d’une région de confins riante et plantureuse, ne pouvait être qu’attractive. De fait, au XIIe siècle, on perçoit le développement sur son pourtour d’un habitat aggloméré, en même temps que l’émergence d’une communauté bourgeoise, ce qui témoigne d’une activité économique de quelque importance.
D’après B. Barrière, S. Boisset, E. Proust, I. Ribieras, Beaulieu sur Dordogne, Patrimoine Limousin,
Presses universitaires de Limoges, 1993.
Presses universitaires de Limoges, 1993.
Document 5 : la journée d’un moine selon la règle de saint Benoît.
Document 6 : le trésor de l’abbaye.
Document 7 : charte de donations en faveur de l’abbaye de Beaulieu.
Imbert de Gardella, en raison de sa culpabilité donne tout dans son intégralité, pour la rédemption de son âme sur le manse appelé Almontar, et dans un autre lieu le bois qui s’appelle Taillada, de la même manière.
Vers 1100-1108, cartulaire de l’abbaye Saint-Pierre de Beaulieu
Pétronille, fille de Gérald de Capra, compte tenu de la fragilité du monde, pour l’âme de son père et de sa mère, ainsi que pour la rédemption des péchés, à un lieu appelé Bonavilla, où Gérard abbé et d’autres moines cohabitent, donne un manse qui est appelé Allas Mazerias, dont Gérald Garin détient la propriété, dans la limite du cens que Hugues de Castres avait reçu en gage pour 30 sous de cens ; ce montant est 4 sextaria d’avoine, et les nouveaux moulins, qui sont nommés Ad Bealz, les terres et toutes les choses qui lui appartiennent. De même elle tient à laisser à Castres des maisons que Pierre Amel, son seigneur, tenait en gage de son père Gérald pour 30 sous. Ceci est un don, et mon corps, lorsque je mourrai, sera enterré à côté de mon père, Gerald de Capra. Cette concession a été faite sous Philippe roi régnant, Gérard Raimond, mon mari qui consent. Bernard, mon frère de Capra Ugo de Castres et ses fils, Gerbert et Robert pour le confirmer. Pierre moine, Ugo, moine.
Vers 1100-1108, cartulaire de l’abbaye Saint-Pierre de Beaulieu