Comment Charles de Gaulle exerce-t-il le pouvoir ?
Capacités travaillées :
- Exploiter et confronter des informations (extraire des informations d'un document, mettre en relation différents documents)
- Organiser et synthétiser des informations (réaliser un schéma heuristique)
- Préparer et organiser son travail de manière autonome (savoir travailler en groupe dans le calme, réaliser un travail abouti en temps limité)
Document 1 : Charles de Gaulle et l’économie.
« Etant obligés de faire face à la richesse énorme de certains, nous devons, oui, nous devons faire en sorte que nos activités demeurent, pour l'essentiel, sous administration et sous direction française. Nous devons aussi, coûte que coûte, soutenir la concurrence dans les secteurs de pointe qui commandent la valeur, l'autonomie, la vie de tout l'ensemble industriel qui comportent le plus d'études, d'expérimentations, d'outillages perfectionnés, qui requièrent en grand nombre les équipes les plus qualifiées de savants, de techniciens, d'ouvriers. Nous devons, enfin, lorsqu'il est opportun de conjuguer dans une branche déterminée nos inventions, nos capacités, nos moyens avec ceux d'un autre peuple, nous devons souvent choisir l'un de ceux qui nous touchent de plus près et dont nous pouvons penser qu'il ne nous écrasera pas. Voilà pourquoi, sans nous refuser à pratiquer avec quiconque des échanges de toute nature, nous nous imposons à nous-mêmes une stabilité financière, économique et monétaire qui nous dispense de recourir à l'aide de l'étranger. Nous changeons en or l'excès des dollars apportés chez nous par suite du déficit de la balance des paiements américains. Nous avons, depuis six ans, multiplié par six les crédits consacrés à la recherche. Nous organisons un marché industriel et agricole commun avec l'Allemagne, l'Italie, la Belgique, la Hollande, le Luxembourg. Nous perçons le Mont Blanc conjointement avec les Italiens. Nous canalisons la Moselle en coopération avec les Allemands et les Luxembourgeois. Nous nous unissons à l'Angleterre pour construire le premier avion de transport supersonique du monde. Nous sommes prêts à étendre à d'autres types d'appareils, civils ou militaires, cette collaboration franco-britannique. Nous venons de conclure avec la Russie soviétique un accord relatif à la mise au point et à l'exploitation de notre procédé de télévision en couleurs.
Charles de Gaulle, conférence de presse, 27 avril 1965.
Document 2 : Antoine Pinay présente le nouveau franc, 1959.
De Gaulle confie dès 1958 à Antoine Pinay et à Jacques Rueff la mission de créer un « franc lourd ». La convertibilité externe de la monnaie est rétablie. En parallèle, une nouvelle dévaluation de 17,5 % du franc est décidée. Le 27 décembre 1958 voit l'adoption du Plan Pascal Marie qui vise la création du nouveau franc. Appelé nouveau franc, il équivaut à 100 « anciens francs » ; ainsi un produit à 519 (anciens) francs coûtera désormais 5,19 (nouveaux) francs, ou 5 francs et 19 centimes (division par 100). Le nouveau franc fut parfois appelé franc Pinay et, plus rarement, franc de Gaulle. L'abréviation en était « NF » et figurait sur tous les titres de paiement. Le 1er janvier 1960 sont mis en circulation les nouvelles pièces et billets.
Avec cette réforme, De Gaulle et Pinay restauraient un franc de prestige, équivalant à 180 mg d'or fin, soit 62 % du franc germinal. L'effet est sensible en matière de change, où la valeur moyenne du franc français pour l'année 1963 montre un retour à des cotations peu ou prou similaires à celles de 1913.
Avec cette réforme, De Gaulle et Pinay restauraient un franc de prestige, équivalant à 180 mg d'or fin, soit 62 % du franc germinal. L'effet est sensible en matière de change, où la valeur moyenne du franc français pour l'année 1963 montre un retour à des cotations peu ou prou similaires à celles de 1913.
Document 3 : de Gaulle et l’économie.
Extrait des Actualités françaises, 15 décembre 1965, Institut national de l’audiovisuel.