Capacités travaillées :
- Organiser et synthétiser des informations (Réaliser un podcast)
- Préparer et organiser son travail de manière autonome (savoir travailler en groupe dans le calme, réaliser un travail abouti en temps limité)
ACTIVITE
En attendant 2018, le président du conseil mondial de l'eau, Benedito Braga, organisateur du forum doit préparer le programme et souhaite faire participer la ville de Marrakech et le Maroc aux différentes interventions.
Il vient d'adresser un courrier à M. Mohamed El Arabi Belcaid, maire de Marrakech l'invitant à venir présenter à Marseille, siège du conseil, les efforts et les problèmes de Marrakech et plus généralement du Maroc dans la gestion de la ressource en eau. Vous êtes les assistants de M. Mohamed El Arabi Belcaid et il vous charge de préparer un dossier à destination du conseil mondial de l'eau.
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Pour vous aider, M. le maire vous confie un dossier documentaire que lui a transmis le service de gestion de l'eau au Maroc, l'ONEP. Toutefois, vous disposez de tous les documents que vous souhaitez.
Dépêchez-vous, monsieur le maire n'est guère patient et il souhaite disposer de votre travail dans 2 heures.
Dépêchez-vous, monsieur le maire n'est guère patient et il souhaite disposer de votre travail dans 2 heures.
Votre dossier devra être réalisé sous la forme que vous souhaitez, soyez originaux.
Si vous trouvez ce travail difficile, vous pouvez demander de l'aide sous la forme de conseils.
Si vous trouvez ce travail trop difficile, vous pouvez demander de l'aide sous la forme d'un plan.
Si vous trouvez ce travail difficile, vous pouvez demander de l'aide sous la forme de conseils.
Si vous trouvez ce travail trop difficile, vous pouvez demander de l'aide sous la forme d'un plan.
Document 1 : Marrakech.
Document 2 : L'agriculture manque d'eau autour de Marrakech.
Le développement de Marrakech est grand consommateur d’eau. « Cela contribue à détruire le milieu rural en provoquant une surexploitation des ressources de la nappe souterraine, dont on peut redouter l’extinction dans 25 ans » précise Mohammed El Faïz, universitaire.
Pour lui la question est sociale : « aurons-nous alors un Maroc sans paysans ? » Les gigantesques travaux menés à partir de la fin des années 60 pour doter le Maroc de barrages hydrauliques et d’un réseau de transfert d’eaux devaient favoriser l’agriculture. Mais au final, le tourisme prend le pas sur l'agriculture dans la région du Haouz.
Responsable d’une association d’irrigants d’un affluent de la Tensift, le cours d’eau principal de cette région, Abdelaziz Chaoulid, brosse la situation : « la sécheresse s’accentue et nous devons réduire nos tours d’irrigation. Les agriculteurs pompent alors dans la nappe souterraine, et stockent l’eau dans des bassins dotés d’une géomembrane. Résultat, le niveau de la nappe baisse ».
Pour lui la question est sociale : « aurons-nous alors un Maroc sans paysans ? » Les gigantesques travaux menés à partir de la fin des années 60 pour doter le Maroc de barrages hydrauliques et d’un réseau de transfert d’eaux devaient favoriser l’agriculture. Mais au final, le tourisme prend le pas sur l'agriculture dans la région du Haouz.
Responsable d’une association d’irrigants d’un affluent de la Tensift, le cours d’eau principal de cette région, Abdelaziz Chaoulid, brosse la situation : « la sécheresse s’accentue et nous devons réduire nos tours d’irrigation. Les agriculteurs pompent alors dans la nappe souterraine, et stockent l’eau dans des bassins dotés d’une géomembrane. Résultat, le niveau de la nappe baisse ».
La palmeraie de Marrakec
Mais pour Mohamed El Faïz, le développement de l’agriculture n’est pas seul en cause. « La programmation de treize golfs à Marrakech et un usage touristique de l’eau créent une pression sur les usages agricoles » explique-t-il. Ce nouvel usage aurait sa part de responsabilité dans la baisse de la nappe phréatique « d’un mètre par an » précise l’universitaire. L’État étudie la possibilité de les arroser avec des eaux urbaines réutilisées. Mais que deviendrait la population rurale de la Tensift, plus de 100 000 personnes, si demain l’agriculture n’y était plus viable, en raison notamment du développement touristique de Marrakech ?
Econostrum.info, avril 2012
Document 3 : le développement du tourisme à Marrakech.
Les autorités marocaines ont su faire de la concentration de célébrités dans la ville un argument de vente sur la scène du tourisme international, permettant de distinguer Marrakech des destinations concurrentes du bassin méditerranéen.
Résultat : la fréquentation de la ville a quasiment doublé en dix ans, passant d’environ un million de visiteurs en 2001 à près d’un million huit cent mille en 2010. Marrakech comptait vingt-cinq hôtels en 1973 ; il en existe dorénavant cent cinquante-deux. M. Hamid Bentahar, président du conseil régional du tourisme, estime que la ville détient 30 % de la capacité d’accueil du royaume. La conversion de l’économie marocaine au libre échange, dont témoigne l’intensification des flux touristiques, a valu au pays un succès d’estime international. Grâce à celui-ci, le régime marocain a pu organiser à Marrakech la conférence ministérielle qui donna naissance en 1995 à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Résultat : la fréquentation de la ville a quasiment doublé en dix ans, passant d’environ un million de visiteurs en 2001 à près d’un million huit cent mille en 2010. Marrakech comptait vingt-cinq hôtels en 1973 ; il en existe dorénavant cent cinquante-deux. M. Hamid Bentahar, président du conseil régional du tourisme, estime que la ville détient 30 % de la capacité d’accueil du royaume. La conversion de l’économie marocaine au libre échange, dont témoigne l’intensification des flux touristiques, a valu au pays un succès d’estime international. Grâce à celui-ci, le régime marocain a pu organiser à Marrakech la conférence ministérielle qui donna naissance en 1995 à l’Organisation mondiale du commerce (OMC).
Le Monde diplomatique, août 2011
Un complexe hôtelier à Marrakech
Document 4 : publicité pour la construction d'un complexe avec golf.
Les golfs, très consommateurs en eau, n'ont pas cessé de se développer dans les 10 dernières années à Marrakech.
Document 5 : Le tourisme va-t-il tuer la palmeraie de Marrakech ?
L'immense palmeraie de Marrakech, au Maroc, est en danger : l'eau manque, à cause des projets touristiques et des parcours de golf. Le programme de conservation mis en place parviendra-t-il à enrayer les dégâts ?
Pénurie d'eau.
La palmeraie de Marrakech, dans le sud du Maroc, est menacée par la pénurie d'eau, l'urbanisation galopante, les projets touristiques pharaoniques et les parcours de golf. Cet oasis millénaire, qui s'étendait sur 16 000 hectares, a perdu 30% de sa superficie au cours des vingt dernières années, selon les experts.
Les parcours de golf pointés du doigt
L'implantation depuis quelques années au cœur de la palmeraie, et au mépris de l'environnement, de grands projets touristiques, qui pompent énormément d'eau, dégrade peu à peu les plantations et détériore l'équilibre écologique.
« Personnellement, je considère la multiplication irrationnelle des parcours de golf comme un crime », indique Nour-Eddine Laftouhi, hydrogéologue à la faculté des sciences de Marrakech. Marrakech compte aujourd'hui 10 parcours de golf, dont 2 dans la seule palmeraie. Selon l'AFP, une dizaine d'autres sont en attente d'autorisation... Parmi les établissements implantés à l'intérieur de la palmeraie, le célèbre Club Med met par exemple à la disposition de ses clients pas moins de trois piscines et un golf.
La ville elle-même compte près d'un million d'habitants, avec un nombre impressionnant d'hôtels, une multitude de piscines et de riads (maisons traditionnelles bâties autour d'une cour intérieure). Une partie des riads ont été achetés et rénovés par des Marocains de souche ou de riches étrangers, poussant les couches les moins favorisées de la population vers l'extérieur de la ville.
La palmeraie ne sera jamais verdoyantePour protéger la palmeraie, un programme a été lancé par les autorités locales en 2007, avec pour objectif de planter 430 000 palmiers d'ici un an. « Grâce à la centrale de retraitement des eaux usées, ouverte en 2010, et aux puits qui sont déjà opérationnels, des quantités importantes d'eau seront disponibles », précise Abdelilah Mdidech, le directeur du programme de sauvegarde de la palmeraie, piloté par la Fondation Mohammed VI pour l'environnement.
Des centaines d'ouvriers s'activent quotidiennement pour planter de nouveaux palmiers et entretenir ceux qui vieillissent. « On en est déjà à 415 292 jeunes palmiers plantés […] et là, les jeunes pousses ont une bonne reprise, avec des feuilles vertes et une bonne couronne », ajoute Abdelilah Mdidech.
Ce dernier tient un discours qui se veut positif : « Je sais que nous n'avons pas les moyens, notamment en eau, pour en faire une palmeraie verdoyante. Il faut être réaliste. Mais grâce ce projet, je peux dire qu'elle sera sauvée. Je suis optimiste. »
Quel tourisme pour le Maroc ?Mais on devine qu'il faudra plus que de l'optimisme pour reconstituer une nappe phréatique trop sollicitée. Et puis le Maroc ne va vraisemblablement pas lésiner sur les moyens pour essayer d'attirer de nouveau les visiteurs, après le tragique attentat de mai 2011. L'industrie du tourisme est vitale pour le royaume.
Au Maroc comme ailleurs, concilier développement touristique, protection de l'environnement et respect des populations est une équation plus que délicate à résoudre…
Je ne peux m'empêcher de me remémorer cette phrase du sociologue Rodolphe Christin, lors d'une interview pour la sortie de son Manuel de l'antitourisme : « Le paradoxe du tourisme, c'est qu'il tue ce dont il vit… »
Pénurie d'eau.
La palmeraie de Marrakech, dans le sud du Maroc, est menacée par la pénurie d'eau, l'urbanisation galopante, les projets touristiques pharaoniques et les parcours de golf. Cet oasis millénaire, qui s'étendait sur 16 000 hectares, a perdu 30% de sa superficie au cours des vingt dernières années, selon les experts.
Les parcours de golf pointés du doigt
L'implantation depuis quelques années au cœur de la palmeraie, et au mépris de l'environnement, de grands projets touristiques, qui pompent énormément d'eau, dégrade peu à peu les plantations et détériore l'équilibre écologique.
« Personnellement, je considère la multiplication irrationnelle des parcours de golf comme un crime », indique Nour-Eddine Laftouhi, hydrogéologue à la faculté des sciences de Marrakech. Marrakech compte aujourd'hui 10 parcours de golf, dont 2 dans la seule palmeraie. Selon l'AFP, une dizaine d'autres sont en attente d'autorisation... Parmi les établissements implantés à l'intérieur de la palmeraie, le célèbre Club Med met par exemple à la disposition de ses clients pas moins de trois piscines et un golf.
La ville elle-même compte près d'un million d'habitants, avec un nombre impressionnant d'hôtels, une multitude de piscines et de riads (maisons traditionnelles bâties autour d'une cour intérieure). Une partie des riads ont été achetés et rénovés par des Marocains de souche ou de riches étrangers, poussant les couches les moins favorisées de la population vers l'extérieur de la ville.
La palmeraie ne sera jamais verdoyantePour protéger la palmeraie, un programme a été lancé par les autorités locales en 2007, avec pour objectif de planter 430 000 palmiers d'ici un an. « Grâce à la centrale de retraitement des eaux usées, ouverte en 2010, et aux puits qui sont déjà opérationnels, des quantités importantes d'eau seront disponibles », précise Abdelilah Mdidech, le directeur du programme de sauvegarde de la palmeraie, piloté par la Fondation Mohammed VI pour l'environnement.
Des centaines d'ouvriers s'activent quotidiennement pour planter de nouveaux palmiers et entretenir ceux qui vieillissent. « On en est déjà à 415 292 jeunes palmiers plantés […] et là, les jeunes pousses ont une bonne reprise, avec des feuilles vertes et une bonne couronne », ajoute Abdelilah Mdidech.
Ce dernier tient un discours qui se veut positif : « Je sais que nous n'avons pas les moyens, notamment en eau, pour en faire une palmeraie verdoyante. Il faut être réaliste. Mais grâce ce projet, je peux dire qu'elle sera sauvée. Je suis optimiste. »
Quel tourisme pour le Maroc ?Mais on devine qu'il faudra plus que de l'optimisme pour reconstituer une nappe phréatique trop sollicitée. Et puis le Maroc ne va vraisemblablement pas lésiner sur les moyens pour essayer d'attirer de nouveau les visiteurs, après le tragique attentat de mai 2011. L'industrie du tourisme est vitale pour le royaume.
Au Maroc comme ailleurs, concilier développement touristique, protection de l'environnement et respect des populations est une équation plus que délicate à résoudre…
Je ne peux m'empêcher de me remémorer cette phrase du sociologue Rodolphe Christin, lors d'une interview pour la sortie de son Manuel de l'antitourisme : « Le paradoxe du tourisme, c'est qu'il tue ce dont il vit… »
Ouest France, 13.11.2011
Document 6 : les tanneries de Marrakech.
Document 7 : la pluviométrie au Maroc
Document 8 : 130 barrages et 14 autres en cours de construction.
On construit 3 grands barrages et plusieurs dizaines de structures collinaires par an. D'ici 2030, il est prévu de construire 50 nouveaux barrages. La capacité de stockage actuelle est de 17 milliards de m3.
La sécurisation des ressources en eau reste une priorité pour le Maroc. Preuve en est que depuis quelques années, de plus en plus de barrages sont construits un peu partout dans le pays. Aujourd’hui, quatorze grands et moyens ouvrages sont en chantier dans différentes régions. Le plus gros, M’Dez, dans la province de Sefrou, devrait coûter 850 MDH pour une capacité de retenue prévue de 700 millions de m3, soit le huitième du pays, en taille.
En 1971, le pays ne comptait guère plus de 18 grands ouvrages d’art et seulement 11 en 1955. De gros efforts et des investissements colossaux ont donc été entrepris pour aboutir à la situation actuelle. Il faudra donc encore plus d’efforts pour réaliser les objectifs fixés pour la période 2009-2030. Les ambitions affichées sont de 50 grands barrages et 1 000 petits ouvrages (qui viendront s’ajouter aux quelque 200 actuels) comme les barrages collinaires notamment. Au total, la capacité de mobilisation additionnelle en eau sera de 1,7 milliard de m3 à l’horizon 2030. Mais à l’intérieur du nombre d’ouvrages programmés, il y des sites retenus aussi bien pour la mobilisation de l’eau que pour la lutte contre les inondations et la production de l’énergie (les barrages produisent aujourd’hui 10% des besoins du pays).
La lutte contre le stress hydrique inhérent à sa situation géographique (pays aride) et à pluviométrie irrégulière et mal répartie se situe sur d’autres niveaux (voir encadré) comme l’économie de l’eau, l’assainissement, la réutilisation des eaux usées, le dessalement de l’eau de mer…
La sécurisation des ressources en eau reste une priorité pour le Maroc. Preuve en est que depuis quelques années, de plus en plus de barrages sont construits un peu partout dans le pays. Aujourd’hui, quatorze grands et moyens ouvrages sont en chantier dans différentes régions. Le plus gros, M’Dez, dans la province de Sefrou, devrait coûter 850 MDH pour une capacité de retenue prévue de 700 millions de m3, soit le huitième du pays, en taille.
En 1971, le pays ne comptait guère plus de 18 grands ouvrages d’art et seulement 11 en 1955. De gros efforts et des investissements colossaux ont donc été entrepris pour aboutir à la situation actuelle. Il faudra donc encore plus d’efforts pour réaliser les objectifs fixés pour la période 2009-2030. Les ambitions affichées sont de 50 grands barrages et 1 000 petits ouvrages (qui viendront s’ajouter aux quelque 200 actuels) comme les barrages collinaires notamment. Au total, la capacité de mobilisation additionnelle en eau sera de 1,7 milliard de m3 à l’horizon 2030. Mais à l’intérieur du nombre d’ouvrages programmés, il y des sites retenus aussi bien pour la mobilisation de l’eau que pour la lutte contre les inondations et la production de l’énergie (les barrages produisent aujourd’hui 10% des besoins du pays).
La lutte contre le stress hydrique inhérent à sa situation géographique (pays aride) et à pluviométrie irrégulière et mal répartie se situe sur d’autres niveaux (voir encadré) comme l’économie de l’eau, l’assainissement, la réutilisation des eaux usées, le dessalement de l’eau de mer…
Mohamed El Maâroufi. La Vie éco, www.lavieeco.com, 2012-02-02
Document 9 : les effets du changement climatique sur les eaux de surface.
Document 10 : Plan national de l’eau : Près de 220 milliards DH à investir d’ici 2030
Le Plan national de l’eau est le document de référence pour définir les priorités des actions à engager à l’horizon 2030 en vue de permettre de satisfaire la demande en eau des populations et accompagner le développement socio-économique du pays.
Près de 220 milliards de dirhams. C’est le coût de l’investissement global que nécessitera la mise en œuvre du Plan national de l’eau (PNE). Au ministère délégué chargé de l’eau, on souligne que le PNE est le document de référence pour définir les priorités des actions à engager à l’horizon 2030 en vue de permettre de satisfaire la demande en eau des populations et accompagner le développement socio-économique exprimé par les stratégies et les plans de développement sectoriels et protéger les populations des aléas des inondations et des sécheresses. Le PNE est fondé sur trois piliers, à savoir la gestion de la demande et la valorisation, le développement de l’offre ainsi que la préservation des ressources.
En effet, dans le domaine de l’eau potable, en plus des objectifs de généralisation de l’accès à l’eau potable, le PNE vise l’amélioration des rendements des réseaux de distribution d’eau potable. Dans le domaine agricole, le plan propose la reconversion à l’irrigation localisée de près de 50.000 hectares à l’horizon 2030. En ce qui concerne le développement de l’offre, le ministère de tutelle a pensé à de nouvelles solutions. Et ce, à travers la poursuite de la mobilisation des eaux de surface par les barrages (3 grands barrages/an), la mise en valeur locale des eaux de surface par le biais des petits barrages, le recours aux ressources en eau non conventionnelles, notamment le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées épurées.
Pour le troisième pilier, la préservation des ressources passe d’abord par la préservation de la qualité des ressources en eau et la lutte contre la pollution, la protection et la gestion durable des eaux souterraines, l’aménagement et la protection des bassins versants et la sauvegarde et la préservation des zones sensibles, notamment les zones humides et les oasis. Dans le cadre de l’adaptation aux changements climatiques et pour une meilleure maîtrise des phénomènes extrêmes, le PNE propose des actions pour la protection contre les inondations et la lutte contre les effets de la sécheresse.
Le PNE suggère également la poursuite des réformes règlementaires et institutionnelles, la révision de la loi sur l’eau 10-95 et son harmonisation avec les lois qui lui sont connexes. En effet, et depuis janvier dernier, le ministère délégué chargé de l’eau a lancé des concertations au niveau régional sur la révision de la loi 10-95 relative à l’eau sous le thème «Une législation de l’eau adéquate pour une bonne gouvernance des ressources en eau». Ces concertations s’inscrivent dans le cadre de l’approche participative prônée par le ministère dans la gestion du secteur de l’eau, et plus particulièrement en ce qui concerne l’amélioration du cadre législatif et réglementaire. Elles constituent l’occasion de réunir autour d’une même table les différents acteurs de la société civile œuvrant dans le domaine de l’eau, les représentants du tissu industriel, touristique et agricole relevant de chaque bassin hydraulique, en plus des représentants du ministère de tutelle. L’objectif étant de se rapprocher de ces intervenants, de les impliquer dans ce chantier de révision de ladite loi et de se concerter avec eux dans la perspective de préparer un projet de loi, approuvé par le plus grand nombre des parties prenantes et susceptible d’accompagner l’évolution qui s’opère actuellement dans le domaine de la planification et de la gestion des ressources en eau, tant au niveau national qu’international, selon le ministère.
La révision de la loi 10-95 sur l’eau, qui a constitué lors de son adoption en 1995 un tournant décisif dans la politique hydrique du Maroc, vise, entre autres, à éclaircir certaines de ses dispositions en les rendant plus cohérentes et à les compléter par de nouvelles dispositions. Celles-ci se rapportent en particulier à l’amélioration des conditions de l’utilisation du domaine public hydraulique, aux contrats de nappes, au stockage et à la gestion des eaux pluviales, aux conditions de dessalement de l’eau de mer, au rejet des eaux usées dans la mer et à leur réutilisation, ainsi qu’au perfectionnement de la gestion des risques liés à l’eau, notamment la rareté de l’eau, la sécheresse et les inondations. En outre, cette révision vise à reformuler les missions et le mode de fonctionnement du Conseil supérieur de l’eau et du climat ainsi que des agences de bassins hydrauliques.
Près de 220 milliards de dirhams. C’est le coût de l’investissement global que nécessitera la mise en œuvre du Plan national de l’eau (PNE). Au ministère délégué chargé de l’eau, on souligne que le PNE est le document de référence pour définir les priorités des actions à engager à l’horizon 2030 en vue de permettre de satisfaire la demande en eau des populations et accompagner le développement socio-économique exprimé par les stratégies et les plans de développement sectoriels et protéger les populations des aléas des inondations et des sécheresses. Le PNE est fondé sur trois piliers, à savoir la gestion de la demande et la valorisation, le développement de l’offre ainsi que la préservation des ressources.
En effet, dans le domaine de l’eau potable, en plus des objectifs de généralisation de l’accès à l’eau potable, le PNE vise l’amélioration des rendements des réseaux de distribution d’eau potable. Dans le domaine agricole, le plan propose la reconversion à l’irrigation localisée de près de 50.000 hectares à l’horizon 2030. En ce qui concerne le développement de l’offre, le ministère de tutelle a pensé à de nouvelles solutions. Et ce, à travers la poursuite de la mobilisation des eaux de surface par les barrages (3 grands barrages/an), la mise en valeur locale des eaux de surface par le biais des petits barrages, le recours aux ressources en eau non conventionnelles, notamment le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées épurées.
Pour le troisième pilier, la préservation des ressources passe d’abord par la préservation de la qualité des ressources en eau et la lutte contre la pollution, la protection et la gestion durable des eaux souterraines, l’aménagement et la protection des bassins versants et la sauvegarde et la préservation des zones sensibles, notamment les zones humides et les oasis. Dans le cadre de l’adaptation aux changements climatiques et pour une meilleure maîtrise des phénomènes extrêmes, le PNE propose des actions pour la protection contre les inondations et la lutte contre les effets de la sécheresse.
Le PNE suggère également la poursuite des réformes règlementaires et institutionnelles, la révision de la loi sur l’eau 10-95 et son harmonisation avec les lois qui lui sont connexes. En effet, et depuis janvier dernier, le ministère délégué chargé de l’eau a lancé des concertations au niveau régional sur la révision de la loi 10-95 relative à l’eau sous le thème «Une législation de l’eau adéquate pour une bonne gouvernance des ressources en eau». Ces concertations s’inscrivent dans le cadre de l’approche participative prônée par le ministère dans la gestion du secteur de l’eau, et plus particulièrement en ce qui concerne l’amélioration du cadre législatif et réglementaire. Elles constituent l’occasion de réunir autour d’une même table les différents acteurs de la société civile œuvrant dans le domaine de l’eau, les représentants du tissu industriel, touristique et agricole relevant de chaque bassin hydraulique, en plus des représentants du ministère de tutelle. L’objectif étant de se rapprocher de ces intervenants, de les impliquer dans ce chantier de révision de ladite loi et de se concerter avec eux dans la perspective de préparer un projet de loi, approuvé par le plus grand nombre des parties prenantes et susceptible d’accompagner l’évolution qui s’opère actuellement dans le domaine de la planification et de la gestion des ressources en eau, tant au niveau national qu’international, selon le ministère.
La révision de la loi 10-95 sur l’eau, qui a constitué lors de son adoption en 1995 un tournant décisif dans la politique hydrique du Maroc, vise, entre autres, à éclaircir certaines de ses dispositions en les rendant plus cohérentes et à les compléter par de nouvelles dispositions. Celles-ci se rapportent en particulier à l’amélioration des conditions de l’utilisation du domaine public hydraulique, aux contrats de nappes, au stockage et à la gestion des eaux pluviales, aux conditions de dessalement de l’eau de mer, au rejet des eaux usées dans la mer et à leur réutilisation, ainsi qu’au perfectionnement de la gestion des risques liés à l’eau, notamment la rareté de l’eau, la sécheresse et les inondations. En outre, cette révision vise à reformuler les missions et le mode de fonctionnement du Conseil supérieur de l’eau et du climat ainsi que des agences de bassins hydrauliques.
Anika Haimoud, Aujourdhui.ma, 28-03-2015
Document 11 : le goutte-à-goutte au Maroc
Afin d'économiser la ressource, le Maroc s'est lancé dans l'équipement en goutte à goutte dans les exploitations agricoles.