CAPACITES TRAVAILLÉES :
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CAPACITES TRAVAILLÉES :
RESSOURCE EN CLASSE INVERSÉE :
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OBJECTIFS
- Connaître les droits du citoyen romain
- Organiser ses idées
- Réaliser un schéma heuristique
> Qu’est ce qu’un citoyen romain ?
TEMPS 1 : MISE EN ACTIVITE
QUESTIONS :
▶︎ORGANISER ET SYNTHÉTISER DES INFORMATIONS :
A partir des documents, réalisez une carte heuristique mettant en évidence les citoyens et les non-citoyens, les droits et les devoirs attachés à la citoyenneté romaine ainsi que les possibilités pour les non-citoyens d’acquérir la citoyenneté.
▶︎ORGANISER ET SYNTHÉTISER DES INFORMATIONS :
A partir des documents, réalisez une carte heuristique mettant en évidence les citoyens et les non-citoyens, les droits et les devoirs attachés à la citoyenneté romaine ainsi que les possibilités pour les non-citoyens d’acquérir la citoyenneté.
Document 1 : citoyens et non-citoyens à Rome.
Le système de la cité, grecque, étrusque ou romaine, implique une inégalité foncière entre les habitants de son territoire. À côté du cœur de la cité qu'est le populus (grec démos), il faut compter, par cercles concentriques
-les femmes et enfants de citoyens : la mère de famille transmet la citoyenneté, mais ne la possède pas; les fils deviendront citoyens quand ils prendront la toge virile et prêteront le serment civique, à 17 ans
-les hommes libres non-citoyens, étrangers vivant au sein de la communauté ; ils sont le plus souvent membres d'une autre cité
-les esclaves et les affranchis, esclaves devenus libres.
C'est là le schéma classique. Mais à Rome, à mesure qu'elle étend sa maîtrise sur le Latium, puis sur l'Italie, il se complique avec l'apparition de catégories nouvelles de citoyens ou demi-citoyens résidant souvent hors de Rome : colons, «Latins», «citoyens sans suffrage», «alliés» (socit). Compliquée et évolutive (puisqu'on peut passer, individuellement, d'un de ces statuts à un autre), cette situation est la marque d'une histoire complexe. Elle reflète en même temps l'empirisme, la capacité d'adaptation de l'esprit romain.
Le citoyen «de plein droit» possède les droits positifs suivants : jus suffragii, droit de vote dans les assemblées (comices) ; droit au moins théorique d'être élu (jus honorum) ; droit de réaliser des achats et des ventes avec un autre citoyen (jus commercii), plus simplement et fondamentalement droit de propriété plénière sur l’ager Romanus ; droit d'épouser une Romaine - c'est-à-dire une fille de citoyen - (jus conubii). Le citoyen romain est en mesure de faire valoir cette qualité face à toute interpellation ou mise en cause arbitraire par un magistrat romain. À Rome, dans l'Italie républicaine, dans les provinces et jusque sous l'Empire, cette protection, symbole de sa «liberté», le place au-dessus de tous les autres, même « alliés », même « Latins ».
-les femmes et enfants de citoyens : la mère de famille transmet la citoyenneté, mais ne la possède pas; les fils deviendront citoyens quand ils prendront la toge virile et prêteront le serment civique, à 17 ans
-les hommes libres non-citoyens, étrangers vivant au sein de la communauté ; ils sont le plus souvent membres d'une autre cité
-les esclaves et les affranchis, esclaves devenus libres.
C'est là le schéma classique. Mais à Rome, à mesure qu'elle étend sa maîtrise sur le Latium, puis sur l'Italie, il se complique avec l'apparition de catégories nouvelles de citoyens ou demi-citoyens résidant souvent hors de Rome : colons, «Latins», «citoyens sans suffrage», «alliés» (socit). Compliquée et évolutive (puisqu'on peut passer, individuellement, d'un de ces statuts à un autre), cette situation est la marque d'une histoire complexe. Elle reflète en même temps l'empirisme, la capacité d'adaptation de l'esprit romain.
Le citoyen «de plein droit» possède les droits positifs suivants : jus suffragii, droit de vote dans les assemblées (comices) ; droit au moins théorique d'être élu (jus honorum) ; droit de réaliser des achats et des ventes avec un autre citoyen (jus commercii), plus simplement et fondamentalement droit de propriété plénière sur l’ager Romanus ; droit d'épouser une Romaine - c'est-à-dire une fille de citoyen - (jus conubii). Le citoyen romain est en mesure de faire valoir cette qualité face à toute interpellation ou mise en cause arbitraire par un magistrat romain. À Rome, dans l'Italie républicaine, dans les provinces et jusque sous l'Empire, cette protection, symbole de sa «liberté», le place au-dessus de tous les autres, même « alliés », même « Latins ».
Jean-Marie Paillet, Précis d’histoire romaine, 2013
Document 2 : les modes d’accès à la citoyenneté romaine (Ier-IIe siècle)
Document 3 : la citoyenneté protège.
Juif de la province, de Cilicie mais citoyen romain, Paul de Tarse, est arrêté et emprisonné à Jérusalem.
Le tribun' commanda de faire entrer Paul dans la forteresse, et de lui donner la question par le fouet, afin de savoir pour quel motif ils criaient ainsi contre lui. Lorsqu'on l'eut exposé au fouet, Paul dit au centenier2 qui était présent : « Vous est-il permis de battre de verges un citoyen romain, qui n'est pas même condamné ? » A ces mots, le centenier alla vers le tribun pour l'avertir, disant : « Que vas-tu faire ? Cet homme est romain, .. Et le tribun, étant venu, dit à Paul : « Dis-moi, es-tu romain ? - Oui », répondit-il. Le tribun reprit : « C'est avec beaucoup d'argent que j'ai acquis ce droit de citoyen. - Et moi, dit Paul, je l'ai par ma naissance. » Aussitôt ceux qui devaient lui donner la question se retirèrent.
Le tribun' commanda de faire entrer Paul dans la forteresse, et de lui donner la question par le fouet, afin de savoir pour quel motif ils criaient ainsi contre lui. Lorsqu'on l'eut exposé au fouet, Paul dit au centenier2 qui était présent : « Vous est-il permis de battre de verges un citoyen romain, qui n'est pas même condamné ? » A ces mots, le centenier alla vers le tribun pour l'avertir, disant : « Que vas-tu faire ? Cet homme est romain, .. Et le tribun, étant venu, dit à Paul : « Dis-moi, es-tu romain ? - Oui », répondit-il. Le tribun reprit : « C'est avec beaucoup d'argent que j'ai acquis ce droit de citoyen. - Et moi, dit Paul, je l'ai par ma naissance. » Aussitôt ceux qui devaient lui donner la question se retirèrent.
Paul de Tarse (10-65), Actes des Apôtres 22, Ier siècle ap. J.-C.
1. Gouverneur de la province
2. Officier
2. Officier
Document 4 : Etre citoyen dans l’Empire.
Le peuple qui, jadis, octroyait des commandements, des consulats (1), des légions et bien d'autres choses encore, ne se mêle plus aujourd'hui de rien et n'aspire qu'à deux choses : du pain et les jeux du cirque.
Le peuple qui, jadis, octroyait des commandements, des consulats (1), des légions et bien d'autres choses encore, ne se mêle plus aujourd'hui de rien et n'aspire qu'à deux choses : du pain et les jeux du cirque.
1. Magistrature suprême sous la république romaine.
Juvénal (v. 60-v. 130), Satires, édition les Belles lettres, 1931.