SEanceS 6 et 7
Pourquoi les Chinois ont-ils renoncé au monde ?
Capacités travaillées :
- Organiser et synthétiser des informations (rédiger un paragraphe)
- Préparer et organiser son travail de manière autonome (savoir travailler en groupe dans le calme, réaliser un travail abouti en temps limité)
Objectifs :
- Connaître une civilisation différente.
- Comprendre pourquoi l’empire chinois a choisi de renoncer au monde.
- Extraire des informations d’un corpus documentaire.
- Classer des informations.
Temps 2 : Pourquoi les Chinois ont-ils renoncé au monde ?
Questions :
- Pourquoi la manière dont la ville de Pékin est organisée donne-t-elle l’image d’une ville fermée ? (documents 1 et 2)
- Quelle image est donnée de l’empereur par ces documents ? (documents 1 et 2)
- Comment le rôle de capitale politique et religieuse marque-t-il l’espace urbain ? (documents 1, 2, 5)
- Quel type d’activité semble importante à Pékin ? (document 6)
- Montrez que cet étranger est bien accueilli à Pékin ? (document 5)
- Pourquoi peut-on dire que l’Empire est soumis à différentes menaces ? (documents 3 et 5)
- A partir de vos réponses et des documents, classez les informations tirées des documents en deux groupes :
- l’un pour les informations qui indiquent la fermeture
- l’un pour les informations qui indiquent l’ouverture
Document 1 : la ville « murée » de Pékin.
Document 2 : la cité interdite.
Document 3 : la Chine des Ming.
Document 4 : la porcelaine chinoise à l'export.
L’inscription en latin (sapienti nihil novum : « il n’y a rien qui étonne le sage « ) montre que ce bol est destiné au marché européen. Il a sans doute été transporté depuis Macao sur des navires portugais.
Document 5 : un italien à Pékin
En 1582, Matteo Ricci, de l’ordre religieux des jésuites, s'établit en Chine ; en 1601, il est à Pékin.
À l'entrée de cette cité royale, je pourrais faire tort à sa grandeur majestueuse (...) si je n'en disais quelque chose. Cette ville royale donc est située à l'extrémité du royaume vers le nord et n'est éloignée de ces murs renommés1, élevés contre les Tartares, que de cent milles. En grandeur, disposition des rues, grandes masses de bâtiments, elle est à la vérité inférieure à Nankin ; mais aussi elle la surpasse réciproquement en multitude d'habitants2 et nombre de magistrats et soldats (...).
Le roi envoyait divers eunuques3 vers les nôtres qui s'enquêtaient de plusieurs choses de notre Europe, (...) des mœurs, fertilité, architecture, vêtements, (...) des mariages et funérailles ; on s'informait aussi de plusieurs choses de nos rois (...). Les eunuques aussi promirent aux nôtres de faire savoir au roi qu'ils désiraient de vivre et mourir à Pékin (…).
Matteo Ricci, Histoire de l'expédition chrétienne au royaume de la Chine, 1610.
1.La Grande Muraille.
2. . Plus d'un million en 1550
3. Serviteurs impériaux de la Cité interdite.
À l'entrée de cette cité royale, je pourrais faire tort à sa grandeur majestueuse (...) si je n'en disais quelque chose. Cette ville royale donc est située à l'extrémité du royaume vers le nord et n'est éloignée de ces murs renommés1, élevés contre les Tartares, que de cent milles. En grandeur, disposition des rues, grandes masses de bâtiments, elle est à la vérité inférieure à Nankin ; mais aussi elle la surpasse réciproquement en multitude d'habitants2 et nombre de magistrats et soldats (...).
Le roi envoyait divers eunuques3 vers les nôtres qui s'enquêtaient de plusieurs choses de notre Europe, (...) des mœurs, fertilité, architecture, vêtements, (...) des mariages et funérailles ; on s'informait aussi de plusieurs choses de nos rois (...). Les eunuques aussi promirent aux nôtres de faire savoir au roi qu'ils désiraient de vivre et mourir à Pékin (…).
Matteo Ricci, Histoire de l'expédition chrétienne au royaume de la Chine, 1610.
1.La Grande Muraille.
2. . Plus d'un million en 1550
3. Serviteurs impériaux de la Cité interdite.
Document 6 : une ville commerçante.
L'aventurier portugais Fernao Mendes Pinto s'émerveille de l'activité commerciale de Pékin :
Nous vîmes dix ou douze de ces marchés. Il y avait là une infinité de gens, tant à pied qu'à cheval, vendant dans des caisses pendues à leur cou toutes les choses imaginables, [...] sans compter les boutiques ordinaires des riches marchands rangées en bon ordre dans des rues particulières. Là se voyaient en abondance, des pièces de soie, des brocarts, des toiles d'or, de lin et de coton, des peaux de martre, d'hermine, du musc, de l'aloès, de la porcelaine fine, de la vaisselle d'or et d'argent, des perles [...], de l'or en poudre et en lingots, et telle autre chose de prix dont nous demeurâmes [...] fort étonnés.
Nous vîmes dix ou douze de ces marchés. Il y avait là une infinité de gens, tant à pied qu'à cheval, vendant dans des caisses pendues à leur cou toutes les choses imaginables, [...] sans compter les boutiques ordinaires des riches marchands rangées en bon ordre dans des rues particulières. Là se voyaient en abondance, des pièces de soie, des brocarts, des toiles d'or, de lin et de coton, des peaux de martre, d'hermine, du musc, de l'aloès, de la porcelaine fine, de la vaisselle d'or et d'argent, des perles [...], de l'or en poudre et en lingots, et telle autre chose de prix dont nous demeurâmes [...] fort étonnés.
Ferñao Mendes Pinto, Pérégrination, 1614.