Groupe 2 : Périclès fut-il un impérialiste ?
Compétences travaillées
CONNAISSANCES :
NOTIONS :
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CAPACITES :
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ATTITUDES :
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Objectifs :
- Comprendre que la démocratie athénienne repose sur l’empire athénien
- Comprendre l’importance de la figure de Périclès pour Athènes
- Construire des hypothèses et la justifier
- rédiger un paragraphe
QUESTIONS :
►Procéder à l’analyse critique d’un document selon une approche historique
1. Présente les documents 2 et 4 (nature, auteur, date, contexte, sens général des documents).
►Mettre une figure en perspective
2. Qu’est ce que l’empire athénien ? Quand fut-il constitué ? Quel fut le rôle de Périclès dans la constitution de l’empire maritime athénien ? (documents 2 et 3, 6)
3. Pourquoi certains alliés se révoltent ? Quelle est la politique menée par Périclès vis-à-vis des alliés qui se révoltent ? (documents 5 et 6)
4. Quels sont les avantages que tire Athènes de son empire maritime selon Périclès ? (documents 4 et 6)
5. Pourquoi Périclès indique que l’abandon de l’empire serait « dangereux » ? (documents 4 et 5, 6)
►Construire et vérifier des hypothèses sur une situation historique
6. En utilisant tous les documents et tes réponses, réponds à la question suivante en quelques lignes : Périclès fut-il un impérialiste ?
1. Présente les documents 2 et 4 (nature, auteur, date, contexte, sens général des documents).
►Mettre une figure en perspective
2. Qu’est ce que l’empire athénien ? Quand fut-il constitué ? Quel fut le rôle de Périclès dans la constitution de l’empire maritime athénien ? (documents 2 et 3, 6)
3. Pourquoi certains alliés se révoltent ? Quelle est la politique menée par Périclès vis-à-vis des alliés qui se révoltent ? (documents 5 et 6)
4. Quels sont les avantages que tire Athènes de son empire maritime selon Périclès ? (documents 4 et 6)
5. Pourquoi Périclès indique que l’abandon de l’empire serait « dangereux » ? (documents 4 et 5, 6)
►Construire et vérifier des hypothèses sur une situation historique
6. En utilisant tous les documents et tes réponses, réponds à la question suivante en quelques lignes : Périclès fut-il un impérialiste ?
Document 1 :
Document 2 : Athènes au Ve siècle.
Document 3 : l’empire athénien au Ve siècle
Document 4 : Périclès justifie l’empire
« Enfin, la cité tire de son empire une part d'honneur(1), dont vous vous faites tous gloire(2), et que vous devez légitimement soutenir : ne vous dérobez pas aux épreuves, si vous ne renoncez pas aussi à poursuivre les honneurs ; et ne pensez pas qu'il s'agisse uniquement, en cette affaire, d'être esclaves au lieu de libres : il s'agit de la perte d'un empire, et du danger attaché aux haines que vous y avez contractées. Or, cet empire (arche), vous ne pouvez plus vous en démettre, au cas où la crainte, à l'heure actuelle, pousserait vraiment certains d'entre vous à faire, par goût de la tranquillité, ces vertueux projets. D'ores et déjà, il constitue entre vos mains une tyrannie, dont l'acquisition semble injuste, mais l'abandon dangereux. Et de tels citoyens ne tarderaient guère à perdre une cité, s'ils se faisaient écouter des autres, ou qu'ils eussent, quelque part, une existence indépendante »
Thucydide(3), Histoire de la guerre du Péloponnèse, II, 63, 1-3, Ve siècle av.J.-C
- avantages
- renommée
- homme politique et historien athénien qui vécut au Ve siècle. Il écrit en qualité d’historien qui raconte les faits et tente d’en expliquer les causes en s’appuyant sur la démarche historique : raconter les faits de manière impartiale et avec exactitude.
Document 5 : la révolte de l’Eubée (446 avant JC).
Peu de temps après, l'Eubée(1) se révolta contre les Athéniens. Périclès avait déjà débarqué dans l'île, avec des troupes athéniennes, quand on vint lui annoncer la défection de Mégare, les préparatifs des Péloponnésiens pour une incursion en Attique, le massacre de la garnison athénienne par des Mégariens à l'exception des hommes qui s'étaient réfugiés à Nisaea (…). En toute hâte Périclès retira ses troupes d’Eubée (…). Les Athéniens passèrent de nouveau en Eubée, toujours sous la conduite de Périclès et soumirent l'île entière. Une convention en régla le sort ; mais ils chassèrent les habitants d'Hestiaea et occupèrent leur territoire.
Thucydide, Histoire de la guerre du Péloponnèse, II, XV, Ve siècle av.J.-C
Les Athéniens après la nouvelle de la défaite d’Aigos Potamos, en 405
« aussi cette nuit-là personne ne dormit, car les gens ne pleuraient pas seulement sur le sort des disparus, mais bien plutôt sur leur propre destin : ils auraient à subir, pensaient-ils, les traitements qu'ils avaient infligés aux gens de Mélos, colonie lacédémonienne(2) qu'ils avaient réduite après un siège, à ceux d'Histiée [en Eubée], de Skionè, de Toronè, d'Égine, et à beaucoup d'autres Grecs »
Xénophon(3), Helléniques, II, 2, 3, IVe siècle avant JC
- région au nord de l’Attique
- de Sparte
- Xénophon est un philosophe et chef militaire de la Grèce antique (vers -430/vers -355). Bien que citoyen d’Athènes, Xénophon est un ami de Sparte.
Document 6 : les travaux de Périclès
« Mais ce qui causa le plus de plaisir aux Athéniens et contribua le plus à embellir leur ville, ce qui frappa le plus l'imagination des étrangers, ce qui seul atteste que cette puissance tant affirmée de la Grèce et son antique prospérité ne sont pas des mensonges, ce furent les monuments construits par Périclès. De tous les actes de son administration c'est celui dont les ennemis étaient le plus jaloux, celui qu'ils dénigraient(1) le plus. Ils criaient dans les assemblées que le peuple s'était déshonoré et qu'il avait mauvaise réputation pour avoir transporté de Délos à Athènes le trésor commun des Grecs. Le prétexte le plus honorable qu'il pût opposer aux accusations dont il était l'objet, c'est qu'on avait enlevé de là ce trésor pour le mettre en lieu sûr, parce qu'on craignait les barbares: or, ce prétexte, Périclès, disaient-ils, vous l'a ôté. "Aussi la Grèce pense-t-elle qu'elle est victime d'une terrible violence et d'une tyrannie manifeste, quand elle voit qu'avec les tributs qu'elle est forcée de fournir en vue de la guerre, nous dorons et embellissons notre ville, comme une femme coquette, en la parant de pierres précieuses, de statues et de temples de mille talents."
Dans ces circonstances, Périclès remontrait aux Athéniens qu'ils n'avaient pas à rendre compte de l'argent de leurs alliés, puisqu'ils faisaient la guerre pour eux et tenaient en respect les barbares. Les alliés, disait-il, ne fournissent ni cavalier, ni navire, ni hoplite(2) ; ils n'apportent que de l'argent. Or l'argent n'appartient plus à ceux qui le donnent, mais à ceux qui le reçoivent, pourvu qu'ils rendent les services en vue desquels ils le reçoivent. Maintenant que la ville est suffisamment pourvue des choses nécessaires à la guerre, il faut qu'elle emploie ses ressources à des ouvrages qui, après leur achèvement, lui vaudront une immortelle renommée et qui, au cours de leur exécution, maintiendront le bien-être chez elle ; car ils feront naître des industries de toute sorte et des besoins variés, qui, éveillant tous les arts et occupant tous les bras, fourniront des salaires à presque toute la population, celle-ci tirant de son sein de quoi s'embellir et se nourrir en même temps.
A ceux qui avaient l'âge et la force de faire la guerre, le Trésor public fournissait abondamment de quoi vivre(3) ; mais pour la masse ouvrière, qui n'était pas enrôlée, Périclès ne voulait ni qu'elle fût privée de salaires ni qu'elle en touchât sans travailler et sans rien faire. En conséquence, il proposa résolument au peuple de grands projets de constructions(4) et des plans d'ouvrages qui mettraient en œuvre beaucoup de métiers et demanderaient beaucoup de temps.
Dans ces circonstances, Périclès remontrait aux Athéniens qu'ils n'avaient pas à rendre compte de l'argent de leurs alliés, puisqu'ils faisaient la guerre pour eux et tenaient en respect les barbares. Les alliés, disait-il, ne fournissent ni cavalier, ni navire, ni hoplite(2) ; ils n'apportent que de l'argent. Or l'argent n'appartient plus à ceux qui le donnent, mais à ceux qui le reçoivent, pourvu qu'ils rendent les services en vue desquels ils le reçoivent. Maintenant que la ville est suffisamment pourvue des choses nécessaires à la guerre, il faut qu'elle emploie ses ressources à des ouvrages qui, après leur achèvement, lui vaudront une immortelle renommée et qui, au cours de leur exécution, maintiendront le bien-être chez elle ; car ils feront naître des industries de toute sorte et des besoins variés, qui, éveillant tous les arts et occupant tous les bras, fourniront des salaires à presque toute la population, celle-ci tirant de son sein de quoi s'embellir et se nourrir en même temps.
A ceux qui avaient l'âge et la force de faire la guerre, le Trésor public fournissait abondamment de quoi vivre(3) ; mais pour la masse ouvrière, qui n'était pas enrôlée, Périclès ne voulait ni qu'elle fût privée de salaires ni qu'elle en touchât sans travailler et sans rien faire. En conséquence, il proposa résolument au peuple de grands projets de constructions(4) et des plans d'ouvrages qui mettraient en œuvre beaucoup de métiers et demanderaient beaucoup de temps.
Plutarque(5), Vie de Périclès, 12, vers 100-120 après JC
- méprisaient
- soldat grec à pied armé d’un bouclier et d’une épée et d’une lance.
- Athènes paie environ 10000 rameurs qui sont les citoyens les plus pauvres.
- Périclès est à l’origine de la construction du Parthénon, des Propylées sur l’Acropole et de l’Odéon
- Plutarque (46-125 après JC) est un philosophe et un biographe d’origine grec. Il est connu pour ses Vies Parallèles des Hommes Illustres, dans lesquelles il réalise les biographies comparées de grands personnages de l’antiquité.