CAPACITES TRAVAILLÉES :
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NOTIONS TRAVAILLÉES :
RESSOURCE EN CLASSE INVERSÉE : |
OBJECTIFS
- Comprendre que la citoyenneté romaine est une citoyenneté ouverte
- Présenter un document
- Extraire des informations d’un texte
En quoi la citoyenneté romaine peut être qualifiée d'ouverte ?
TEMPS 3 : MISE EN ACTIVITE
QUESTIONS :
►EXPLOITER ET CONFRONTER DES INFORMATIONS :
►EXPLOITER ET CONFRONTER DES INFORMATIONS :
- Présente le document 1.
- Comment l’empereur explique-t-il sa décision ? (document 1)
- Comment Dion Cassius interprète-t-il la décision de l’empereur Caracalla ? (document 2)
- Que prouvent ces documents concernant la romanisation de l’empire au début du troisième siècle ? (document 3)
En 212 après JC, l'empereur Caracalla décide d'accorder le droit de cité à tous les hommes libres de l'Empire. L'édit de Caracalla apparait comme l'aboutissement d'une lente évolution fondée sur une conception ouverte de la citoyenneté .
Document 1 : l'édit de Caracalla (212 ap. J.-C.)
D'une manière générale, c'est à la divinité qu'il faut avant tout reporter et les causes et les raisons des choses ; et moi aussi, comme il se doit, je voudrais rendre grâces aux dieux immortels pour m'avoir sauvé d'un tel complot tramé contre ma vie. Voilà pourquoi j'estime pouvoir accomplir de manière si magnifique et si digne des dieux un acte qui convienne à leur majesté, en ralliant à leur culte, comme Romains, autant de fois de dizaines de milliers de fidèles qu'il en viendra chaque fois se joindre à mes hommes. Je donne donc à tous ceux qui habitent l'Empire le droit de cité romaine, étant entendu que personne ne se trouvera hors du cadre des cités, excepté les dédicaces (1). Il se doit en effet que la multitude soit non seulement associée aux charges qui pèsent sur tous, mais qu'elle soit désormais aussi englobée dans la victoire. Et le présent édit augmentera la majesté du peuple romain : il est conforme à celle-ci que d'autres puissent être admis à cette même dignité que celle dont les Romains bénéficient depuis toujours.
Constitution antonine,
trad. J. Modrzejewski in Girard & Senn,
Les Lois des Romains, Naples, 1977.
trad. J. Modrzejewski in Girard & Senn,
Les Lois des Romains, Naples, 1977.
1. Peu clairement identifiés, on les considère souvent comme les vaincus résidant dans l'Empire qui ne sont pas des esclaves
Document 2 : une interprétation de la décision de Caracalla.
Il [l'empereur Caracalla] se fit une occupation de dépouiller, spolier et pressurer tout le reste de l'humanité, les sénateurs pas moins que les autres... Il y eut les fournitures qu'il fallut livrer en grande quantité en toute occasion, gratuitement et parfois même contraints à des dépenses supplémentaires ; il les prodiguait aux soldats ou alors les vendait au détail ; il y eut les cadeaux qu'il exigea des citoyens riches et des différentes communautés, les impôts, ceux qu'il promulgua et le dixième qui remplaça le vingtième sur les affranchissements et sur les biens laissés en héritage et toute forme de legs. Il abolit, en effet, le droit de succession et l'immunité fiscale (1) qui avait été accordée aux proches du défunt. Ce fut la raison pour laquelle il attribua à tous les habitants de son empire le droit de cité romaine, officiellement pour les honorer, en fait dans le but d'augmenter par ce moyen ses revenus, dans la mesure où les pérégrins ne paient pas la plupart de ces impôts.
Dion Cassius (155-229 ap. J.-C), Histoire romaine, Loeb, 1968.
1. Le fait de ne pas payer d'impôt
Document 3 : la romanisation de l’Empire