SEance 5 et 6
Quelles sont les caractéristiques, les points communs et les différences entre Bruges et Venise ?
Capacités travaillées :
Objectifs :
- Sélectionner des documents.
- Montrer la vocation commerciale et maritime de Bruges et Venise.
- Montrer l’essor urbain des villes européennes et leur émancipation.
- Montrer les activités économiques des villes de Bruges et Venise.
- Montrer le rôle des marchands.
Temps 1 : Exploiter et confronter des informations : deux villes médiévales : Bruges et Venise.
Consigne :
A partir du dossier documentaire, sélectionne 4 à 5 documents et réalise le questionnement nécessaire pour l’étude du dossier documentaire. rédige plusieurs questions permettant :
-de montrer la vocation commerciale et maritime de Bruges et Venise
-de montrer l’essor urbain des villes européennes et leur émancipation
-de montrer les activités économiques des villes de Bruges et Venise
-de montrer le rôle des marchands
Vous devrez aussi déterminer une problématique (question générale qui guide l’activité ?
Pour t’aider, des éléments de réponses à des questions différentes sont colorés dans les textes.
A partir du dossier documentaire, sélectionne 4 à 5 documents et réalise le questionnement nécessaire pour l’étude du dossier documentaire. rédige plusieurs questions permettant :
-de montrer la vocation commerciale et maritime de Bruges et Venise
-de montrer l’essor urbain des villes européennes et leur émancipation
-de montrer les activités économiques des villes de Bruges et Venise
-de montrer le rôle des marchands
Vous devrez aussi déterminer une problématique (question générale qui guide l’activité ?
Pour t’aider, des éléments de réponses à des questions différentes sont colorés dans les textes.
Document 1 : Bruges vers 1300.
Document 2 : Bruges, place commerciale.
En 1438, un gentilhomme cordouan (de Cordoue), Pero Tafur, de retour du Proche-Orient, passe par Venise puis par Bruges. Sa description rend compte du dynamisme de Bruges au cours des derniers siècles du Moyen Age.
Bruges est une grande ville très riche, et l'un des principaux marchés au monde. On considère généralement que deux villes luttent pour la suprématie commerciale : à l'ouest, la Bruges flamande et, à l'est, Venise. Il me semble pourtant, et je ne suis pas le seul de cet avis, que l'activité commerciale de Bruges dépasse celle de Venise. [...] Bien que l'Angleterre déploie quelque activité commerciale, Bruges est le grand centre commercial de tout l'Occident. Tous les pays s'y rencontrent donc et l'on prétend que le nombre de navires qui quittent le port brugeois [L'Ecluse] est supérieur à sept cents certains jours. À Venise inversement, les seuls marchands que l'on rencontre sont des habitants de la ville même. [...]
On trouve ici [à Bruges] des produits d'Angleterre, d'Allemagne, du Brabant, de Hollande, de Zélande, de Bourgogne, de Picardie, et d'une bonne partie de la France. [...] J'ai vu des oranges et des citrons de Castille frais comme s'ils venaient d'être cueillis, des fruits et du vin de Grèce [...], des étoffes et des épices d'Alexandrie et de tous les coins du Levant et des peaux de la région de la mer Noire. On y trouvait tous les produits d'Italie : brocart, soie, armes et tout le reste.
Bruges est une grande ville très riche, et l'un des principaux marchés au monde. On considère généralement que deux villes luttent pour la suprématie commerciale : à l'ouest, la Bruges flamande et, à l'est, Venise. Il me semble pourtant, et je ne suis pas le seul de cet avis, que l'activité commerciale de Bruges dépasse celle de Venise. [...] Bien que l'Angleterre déploie quelque activité commerciale, Bruges est le grand centre commercial de tout l'Occident. Tous les pays s'y rencontrent donc et l'on prétend que le nombre de navires qui quittent le port brugeois [L'Ecluse] est supérieur à sept cents certains jours. À Venise inversement, les seuls marchands que l'on rencontre sont des habitants de la ville même. [...]
On trouve ici [à Bruges] des produits d'Angleterre, d'Allemagne, du Brabant, de Hollande, de Zélande, de Bourgogne, de Picardie, et d'une bonne partie de la France. [...] J'ai vu des oranges et des citrons de Castille frais comme s'ils venaient d'être cueillis, des fruits et du vin de Grèce [...], des étoffes et des épices d'Alexandrie et de tous les coins du Levant et des peaux de la région de la mer Noire. On y trouvait tous les produits d'Italie : brocart, soie, armes et tout le reste.
Pero Tafur, Voyages et aventures, 1435-1439.
Document 3 : Venise vers 1300.
Document 4 : villes et routes commerciales au XIIème siècle.
Document 5 : un contrat de change.
Document 6 : Privilèges accordés aux Vénitiens en 1082
À la suite de la victoire sur les Normands en 1081, l’empereur byzantin Alexis Comnène souhaite remercier ses alliés vénitiens.
Personne n'a ignoré ce que firent les fidèles Vénitiens (...) et comment ils ont offert pour nous aider d'innombrables combattants marins ; et comment ils ont vaincu avec leur propre flotte (...). C'est pourquoi, en récompense de tels services, ma Puissance impériale a bien voulu, selon la teneur de ce présent chrysobulle1, (leur donner) les boutiques, qui sont dans le quartier de Pérama, avec plusieurs étages, (...) ceux qui sont habités comme ceux qui ne le sont pas, et dans lesquels demeurent des Vénitiens et des Grecs ; et trois échelles maritimes2 qui sont délimitées audit endroit (...). Elle leur a aussi accordé de commercer avec toutes les marchandises dans toutes les régions de la Romanie3 (...) et dans la Grande Ville elle-même, et plus simplement dans toutes les régions qui sont sous le pouvoir de notre pieuse mansuétude sans avoir à fournir (...) toutes les taxes que doivent les commerçants (...). En effet, ils auront le droit d'acheter tout ce qu'ils veulent, en restant exempts de tout versement.
Personne n'a ignoré ce que firent les fidèles Vénitiens (...) et comment ils ont offert pour nous aider d'innombrables combattants marins ; et comment ils ont vaincu avec leur propre flotte (...). C'est pourquoi, en récompense de tels services, ma Puissance impériale a bien voulu, selon la teneur de ce présent chrysobulle1, (leur donner) les boutiques, qui sont dans le quartier de Pérama, avec plusieurs étages, (...) ceux qui sont habités comme ceux qui ne le sont pas, et dans lesquels demeurent des Vénitiens et des Grecs ; et trois échelles maritimes2 qui sont délimitées audit endroit (...). Elle leur a aussi accordé de commercer avec toutes les marchandises dans toutes les régions de la Romanie3 (...) et dans la Grande Ville elle-même, et plus simplement dans toutes les régions qui sont sous le pouvoir de notre pieuse mansuétude sans avoir à fournir (...) toutes les taxes que doivent les commerçants (...). En effet, ils auront le droit d'acheter tout ce qu'ils veulent, en restant exempts de tout versement.
1. C’est l'acte le plus solennel de la diplomatie byzantine, comportant le sceau d'or impérial et la signature à l'encre pourpre de l'empereur.
2. Port ou comptoir commercial.
3. Autre nom de l'Empire byzantin
2. Port ou comptoir commercial.
3. Autre nom de l'Empire byzantin
Document 7 : chargement de marchandises dans le port de Venise.
Fin du XIIIe siècle, Biblioteca Marciana, Venise.
Document 8 : les palais Loredan et Farsetti sur le Grand Canal.
Ces palais ont été construits par de riches marchands au XIIe siècle (pour le Loredan, à gauche) et au XIIIe siècle
(pour le Farsetti, à droite).
(pour le Farsetti, à droite).
Document 9 : un marchand de Bruges et sa femme : les Arnolfini.
Jan van Eyck, Les époux Arnolfini, 1434, huile sur panneau de chêne, 82.2 × 60 cm, National Gallery, Londres.
Giovanni Arnolfini était encore jeune quand il s'installa à Bruges en 1421, pour travailler dans l'entreprise familiale. Il s'enrichit dans le commerce de la soie, des tapisseries et d'autres objets précieux, en assurant aussi le rôle de banquier. Il figure parmi les plus actifs résidents italiens de Bruges, à l'époque un des principaux ports du duché de Bourgogne et important centre financier d’Europe.
Document 10 : Bruges, les halles et le beffroi.
Sur la place du grand marché, le beffroi, achevé en 1483, domine la halle aux draps du XIIIe siècle. Celle-ci était un marché couvert et une salle de réunion. Au deuxième étage, étaient conservés les sceaux et les archives de la ville.
Document 12 : les institutions urbaines à la fin du XIIIe siècle.