objectifs
- Faire un récit
- Rédiger un texte
- Réaliser une présentation numérique
- Comprendre l'évolution des mémoires depuis 1944
- Comprendre le rôle des historiens dans l'évolution de la mémoire.
Quels sont les enjeux mémoriels et politiques autour des lieux de mémoires de la Seconde Guerre mondiale ?
Activité
CONSIGNES :
Le 10 juin 1944, un groupe de 64 soldats SS, dont 14 Alsaciens (13 incorporés de force dits "malgré-nous"et un engagé volontaire) appartenant à la 2e SS-Panzer division Das Reich, assassine 642 personnes d'un village près de Limoges : Oradour-sur-Glane.
Au lendemain du massacre, le village devient un lieu de mémoire très important en France.
A partir des documents proposés, réalisez un diaporama montrant que le village martyr d'Oradour-sur-Glane est un exemple d'un lieu de mémoire marqué par des polémiques mémorielles.
Utilisez les documents, vous pouvez ajouter des images, vidéos ou autres dans le diaporama.
Au lendemain du massacre, le village devient un lieu de mémoire très important en France.
A partir des documents proposés, réalisez un diaporama montrant que le village martyr d'Oradour-sur-Glane est un exemple d'un lieu de mémoire marqué par des polémiques mémorielles.
Utilisez les documents, vous pouvez ajouter des images, vidéos ou autres dans le diaporama.
Document 1 : de Gaulle visite Oradour (1945).
Document 2 : le regard de l'historien sur la place d'Oradour dans la mémoire au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Document 3 : le procès de Bordeaux (1953)
Document 4 : les réactions au procès de Bordeaux.
Dès que l’amnistie fut connue, elle provoqua évidemment dans tout le Sud-Ouest, une vague de mécontentement explosive bien compréhensible.
Renvoi de la Légion d’Honneur et de la plaque commémorative offerte par le général De Gaulle le 4 mars 1945, interdiction aux représentants gouvernementaux d’assister à des manifestations officielles à Oradour, affichage à l’entrée du village du nom des députés ayant voté l’amnistie, refus de transférer les cendres des victimes dans l’ossuaire, refus de la citation à l’ordre de la Nation
Renvoi de la Légion d’Honneur et de la plaque commémorative offerte par le général De Gaulle le 4 mars 1945, interdiction aux représentants gouvernementaux d’assister à des manifestations officielles à Oradour, affichage à l’entrée du village du nom des députés ayant voté l’amnistie, refus de transférer les cendres des victimes dans l’ossuaire, refus de la citation à l’ordre de la Nation
André Kieffer, L’Ami hebdo, 2005, p. 5
Il [le procès de Bordeaux] revêtait en fait trois aspects. Il était à la fois une action judiciaire, un phénomène de société et un enjeu politique. […]
[…] [On] peut ainsi regretter que l’incorporation de force ne constituât pas l’élément central du procès. Car au moyen d’un crime de guerre basé sur la conscription au mépris du droit international, un autre crime avait été perpétré. […]
L’unité, la cohésion nationale étaient les mots d’ordre qui s’imposaient et dominaient alors l’impulsion à l’action politique. […] Et il fallut passer l’éponge, refermer cette page douloureuse de l’histoire de France. Dès lors, les incorporés de force devaient se faire oublier. Il n’était pas politiquement correct d’évoquer leur tragédie. Il en résulta une frustration, une non-reconnaissance qui maintient en Alsace un sentiment ambiguë, celui d’une honte refoulée.
[…] [On] peut ainsi regretter que l’incorporation de force ne constituât pas l’élément central du procès. Car au moyen d’un crime de guerre basé sur la conscription au mépris du droit international, un autre crime avait été perpétré. […]
L’unité, la cohésion nationale étaient les mots d’ordre qui s’imposaient et dominaient alors l’impulsion à l’action politique. […] Et il fallut passer l’éponge, refermer cette page douloureuse de l’histoire de France. Dès lors, les incorporés de force devaient se faire oublier. Il n’était pas politiquement correct d’évoquer leur tragédie. Il en résulta une frustration, une non-reconnaissance qui maintient en Alsace un sentiment ambiguë, celui d’une honte refoulée.
Jean-Laurent Vonau, Le procès de Bordeaux, les Malgré-Nous et le drame d’Oradour, Éditions du Rhin, 2003, p. 196-200
Document 5 : l'évolution de la perception des responsables.
Document 6 : la visite de Joachim Jauck, président allemand (2013)
Document 7 : Robert Hébras, dernier survivant sur la responsabilité du massacre.