CAPACITÉS TRAVAILLÉES
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NOTIONS TRAVAILLÉES
RESSOURCE EN CLASSE INVERSÉE |
OBJECTIFS
- Comprendre en quoi l’Union européenne doit faire face à plusieurs défis.
- Rédiger un texte organisé
Quels sont les défis de l’Union européenne en 2017 ?
Activité
QUESTIONS :
▶︎ORGANISER ET SYNTHETISER DES INFORMATIONS :
A partir des documents et de vos connaissances, rédigez un texte organisé pouvant être illustré montrant les défis auxquels l’Union européenne doit faire face en 2017.
A partir des documents et de vos connaissances, rédigez un texte organisé pouvant être illustré montrant les défis auxquels l’Union européenne doit faire face en 2017.
Document 1 : L’abstention aux élections européennes depuis 1979.
Document 2 : l’abstention par pays.
Document 3 : « Brexit » : le jour où le Royaume-Uni est sorti de l’Union.
L’Union européenne (UE) s’est endormie à vingt-huit jeudi 23 juin, elle s’est réveillée à vingt-sept vendredi. Près de 52 % des Britanniques ont voté leave (« quitter » l’UE), jeudi, lors du référendum sur la sortie du Royaume-Uni de l’UE, ouvrant la porte vers une nouvelle histoire semée d’incertitude.
Au cœur de la nuit, à mesure que les résultats des bureaux tombent, le scénario d’une majorité pour le Brexit s’affine. Nigel Farrage, leader du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (United Kingdom Independence Party, UKIP), qui avait prédit sa défaite, change de ton. « Je commence à rêver que l’aube se lève sur un Royaume-Uni indépendant », écrit-il sur Twitter. Il est 4 h 44.
Une heure plus tard, l’issue ne fait plus guère de doute. Les Britanniques ont voté à 51,9 % pour que leur pays quitte l’Union, qu’ils avaient rejointe en 1973. Les résultats du référendum montrent un Royaume-Uni profondément divisé, avec Londres, l’Ecosse et l’Irlande du Nord qui ont voté pour rester dans l’UE, tandis que le nord de l’Angleterre et le Pays de Galles ont voté pour la sortie. Pour les Vingt-Huit, c’est un choc : jamais un membre de l’Union ne l’a quittée depuis le début de son histoire (…).
Dans toute l’Europe, c’est un réveil de gueule de bois : sur les réseaux sociaux, au Royaume-Uni et ailleurs, stars et anonymes disent leur tristesse de voir le Brexit l’emporter (…). Dans les journaux, les éditoriaux allemands ou français sont sévères, ils dénoncent « une catastrophe historique » ou « un jour noir ». En Grande-Bretagne, les tabloïds, qui ont presque tous fait campagne pour le Brexit, exultent, tout comme les sympathisants du UKIP.
Ces derniers déchantent quelque peu en milieu de matinée lorsque Nigel Farage, leader du parti, reconnaît sur un plateau de télévision que l’un des arguments massue de sa campagne, qui consistait à dire qu’en cas de Brexit la contribution de la Grande-Bretagne serait reversée à la sécurité sociale, était tout simplement faux.
Peu après 9 heures, sur le perron du 10 Downing Street, l’air grave, David Cameron annonce sa démission du gouvernement dans les trois mois. « Je pense que le pays a besoin d’un nouveau leader », a déclaré celui qui avait pris l’initiative du référendum et qui avait milité pour le maintien de son pays dans l’UE.
M. Farage exulte devant une foule en délire : « Nous l’avons fait pour l’Europe entière. J’espère que cette victoire fera tomber ce projet raté et nous guidera vers une Europe de nations souveraines. Débarrassons-nous du drapeau [européen], de Bruxelles et de tout ce qui a échoué. Faisons de ce 23 juin notre jour d’indépendance ! »
En Ecosse, à l’inverse, c’est le choc : on s’y est prononcé à 62 % pour rester dans l’UE. L’ensemble des 32 circonscriptions écossaises ont choisi le maintien. Dans la matinée, Nicola Sturgeon, première ministre de l’Ecosse, déclare que la région voit « son avenir au sein de l’Union européenne ». Elle ajoute : « La possibilité d’un second référendum [sur l’indépendance de l’Ecosse par rapport au Royaume-Uni] doit être sur la table, et elle est sur la table. »
Tour à tour, au fil de la journée, les dirigeants européens prennent acte de la défection de leur partenaire britannique. Angela Merkel met en garde contre « le coup porté » à l’UE et « au processus d’unification européenne ». Matteo Renzi, chef du gouvernement italien, juge essentiel de « rénover » la maison Europe.
Dans une allocution, François Hollande tente de placer la France au cœur d’un renouveau européen, pour faire face à une situation qu’il regrette « profondément » et qui met « gravement l’Europe à l’épreuve ». « L’Europe ne peut plus faire comme avant », ajoute-t-il, et l’appelle désormais à « se concentrer sur l’essentiel », une feuille de route dont les têtes de chapitre seraient « l’investissement pour la croissance et pour l’emploi », l’« harmonisation fiscale et sociale » ainsi que « le renforcement de la zone euro et de sa gouvernance démocratique ».
Au cœur de la nuit, à mesure que les résultats des bureaux tombent, le scénario d’une majorité pour le Brexit s’affine. Nigel Farrage, leader du Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (United Kingdom Independence Party, UKIP), qui avait prédit sa défaite, change de ton. « Je commence à rêver que l’aube se lève sur un Royaume-Uni indépendant », écrit-il sur Twitter. Il est 4 h 44.
Une heure plus tard, l’issue ne fait plus guère de doute. Les Britanniques ont voté à 51,9 % pour que leur pays quitte l’Union, qu’ils avaient rejointe en 1973. Les résultats du référendum montrent un Royaume-Uni profondément divisé, avec Londres, l’Ecosse et l’Irlande du Nord qui ont voté pour rester dans l’UE, tandis que le nord de l’Angleterre et le Pays de Galles ont voté pour la sortie. Pour les Vingt-Huit, c’est un choc : jamais un membre de l’Union ne l’a quittée depuis le début de son histoire (…).
Dans toute l’Europe, c’est un réveil de gueule de bois : sur les réseaux sociaux, au Royaume-Uni et ailleurs, stars et anonymes disent leur tristesse de voir le Brexit l’emporter (…). Dans les journaux, les éditoriaux allemands ou français sont sévères, ils dénoncent « une catastrophe historique » ou « un jour noir ». En Grande-Bretagne, les tabloïds, qui ont presque tous fait campagne pour le Brexit, exultent, tout comme les sympathisants du UKIP.
Ces derniers déchantent quelque peu en milieu de matinée lorsque Nigel Farage, leader du parti, reconnaît sur un plateau de télévision que l’un des arguments massue de sa campagne, qui consistait à dire qu’en cas de Brexit la contribution de la Grande-Bretagne serait reversée à la sécurité sociale, était tout simplement faux.
Peu après 9 heures, sur le perron du 10 Downing Street, l’air grave, David Cameron annonce sa démission du gouvernement dans les trois mois. « Je pense que le pays a besoin d’un nouveau leader », a déclaré celui qui avait pris l’initiative du référendum et qui avait milité pour le maintien de son pays dans l’UE.
M. Farage exulte devant une foule en délire : « Nous l’avons fait pour l’Europe entière. J’espère que cette victoire fera tomber ce projet raté et nous guidera vers une Europe de nations souveraines. Débarrassons-nous du drapeau [européen], de Bruxelles et de tout ce qui a échoué. Faisons de ce 23 juin notre jour d’indépendance ! »
En Ecosse, à l’inverse, c’est le choc : on s’y est prononcé à 62 % pour rester dans l’UE. L’ensemble des 32 circonscriptions écossaises ont choisi le maintien. Dans la matinée, Nicola Sturgeon, première ministre de l’Ecosse, déclare que la région voit « son avenir au sein de l’Union européenne ». Elle ajoute : « La possibilité d’un second référendum [sur l’indépendance de l’Ecosse par rapport au Royaume-Uni] doit être sur la table, et elle est sur la table. »
Tour à tour, au fil de la journée, les dirigeants européens prennent acte de la défection de leur partenaire britannique. Angela Merkel met en garde contre « le coup porté » à l’UE et « au processus d’unification européenne ». Matteo Renzi, chef du gouvernement italien, juge essentiel de « rénover » la maison Europe.
Dans une allocution, François Hollande tente de placer la France au cœur d’un renouveau européen, pour faire face à une situation qu’il regrette « profondément » et qui met « gravement l’Europe à l’épreuve ». « L’Europe ne peut plus faire comme avant », ajoute-t-il, et l’appelle désormais à « se concentrer sur l’essentiel », une feuille de route dont les têtes de chapitre seraient « l’investissement pour la croissance et pour l’emploi », l’« harmonisation fiscale et sociale » ainsi que « le renforcement de la zone euro et de sa gouvernance démocratique ».
Le Monde, 24.06.2016
Document 4 : les difficultés de l’Union européenne face à la crise syrienne.
Euronews, 16.12.2016