CAPACITES TRAVAILLEES
- EXPLOITER ET CONFRONTER DES INFORMATIONS : présenter un document, extraire une information d'un document.
- PREPARER ET ORGANISER SON TRAVAIL DE MANIERE AUTONOME : travailler en groupe, réaliser un travail abouti en temps limité.
OBJECTIFS
- Extraire des informations d'un texte
- Comprendre l'évolution de la population en régime démographique ancien
Pourquoi la population de l'Europe augmente-t-elle lentement depuis l’Antiquité jusqu’au XVIIIe siècle ?
TEMPS 1 : JE TESTE MES CONNAISSANCES
Vidéo introductive : l'équilibre démographique ancien.
TEMPS 2 : ACTIVITE
QUESTIONS :
EXPLOITER ET CONFRONTER DES INFORMATIONS :
EXPLOITER ET CONFRONTER DES INFORMATIONS :
- Présente le document 1 ?
- Quelles sont les causes de la forte mortalité d’après ces documents ? (documents 1, 3, 4). Complète le tableau.
- Pourquoi l’épidémie de peste est-elle si violente ? (document 1)
- Réalise un bilan des naissances et des décès dans cette famille bourgeoise du XVIIe siècle ? (document 5)
- Quelles sont les conséquences de la mortalité sur l’évolution de la population ? (à partir des notes sur la vidéo)
Document 1 : la peste noire à Florence.
Quant au traitement de la maladie, il n'était point d'ordonnance médicale ou de remède efficace qui pût amener la guérison ou procurer quelque allégement. (...) Les guérisons étaient rares, et, dans les trois jours qui suivaient l'apparition des symptômes déjà signalés, et plus ou moins vite selon le cas, mais généralement sans fièvre et sans autre trouble apparent, presque tous les gens atteints décédaient. L'intensité de l'épidémie s'accrut du fait que les malades, par leur commerce journalier (1), contaminaient les individus encore sains.
Quant au traitement de la maladie, il n'était point d'ordonnance médicale ou de remède efficace qui pût amener la guérison ou procurer quelque allégement. (...) Les guérisons étaient rares, et, dans les trois jours qui suivaient l'apparition des symptômes déjà signalés, et plus ou moins vite selon le cas, mais généralement sans fièvre et sans autre trouble apparent, presque tous les gens atteints décédaient. L'intensité de l'épidémie s'accrut du fait que les malades, par leur commerce journalier (1), contaminaient les individus encore sains.
D'après Bocace, "La vie à Florence en 1348-1349 »,
extraits du Décaméron (écrit vers 1350-1353).
extraits du Décaméron (écrit vers 1350-1353).
Document 2 : une cause de surmortalité : la famine.
Cette année-là aussi [1316], (...) en raison des pluies torrentielles et du fait que les biens de la terre furent récoltés dans de mauvaises conditions et détruits en maints endroits, il se produisit une disette1 de blé (...). Et le peuple commença en bien des endroits à manger peu de pain, parce qu'il n'y en avait pas et beaucoup mélangeaient comme ils le pouvaient des fèves, de l'orge, des vesces (2) et tous les grains qu'ils réussissaient à se procurer et ils en faisaient du pain qu'ils mangeaient. En raison des intempéries et de la famine intense, les corps commencèrent à s'affaiblir et les infirmités à se développer et il en résulta une mortalité si forte qu'aucun être alors vivant n'en avait jamais vu de semblable ou n'en avait jamais entendu parler.
Cette année-là aussi [1316], (...) en raison des pluies torrentielles et du fait que les biens de la terre furent récoltés dans de mauvaises conditions et détruits en maints endroits, il se produisit une disette1 de blé (...). Et le peuple commença en bien des endroits à manger peu de pain, parce qu'il n'y en avait pas et beaucoup mélangeaient comme ils le pouvaient des fèves, de l'orge, des vesces (2) et tous les grains qu'ils réussissaient à se procurer et ils en faisaient du pain qu'ils mangeaient. En raison des intempéries et de la famine intense, les corps commencèrent à s'affaiblir et les infirmités à se développer et il en résulta une mortalité si forte qu'aucun être alors vivant n'en avait jamais vu de semblable ou n'en avait jamais entendu parler.
Gilles Le Muisit, abbé de Saint-Martin de Tournai (1272-1352)
Document 3 : la guerre, un fléau pour les populations.
Document 4 : Vie et mort dans une famille du XVIIe siècle.
Pierre Audouys est un bourgeois qui vit à Angers au XVIIe siècle. Il décrit sa famille.
Naissance de ma fille aînée. Le 9 mars 1668, ma femme accouche assez heureusement d'une fille. Elle fut le (10 mars) envoyée en nourrice1 à Beaulieu.
Naissance de mon fils aîné le 23 février 1669. Il fut le lendemain envoyé en nourrice. Mort de mon fils Jean le 13 avril.
Naissance de ma fille Anne le 5 mai 1670.
Naissance de mon fils René-Jean le 10 septembre 1671. Le lendemain porté en nourrice à Soulaines, il n'y vécut qu'un jour.
Naissance de mon troisième fils Jean le 12 juillet 1673. Porté le lendemain en nourrice.
Naissance de mon fils Pierre le 12 janvier 1675. Il fut envoyé le lendemain en nourrice. Mort de mon fils Pierre (4 septembre 1679).
Naissance de mon second fils Pierre (29 octobre 1681) et fut envoyé le vendredi suivant en nourrice à Écouflant. Sa mort le mardi 4 novembre 1681.
Le 7 mai 1682, ma femme fit une fausse couche, sans qu'elle eût pu douter de s'être blessée qu'en éternuant.
Le jeudi 20 mai 1683, ma femme accoucha à neuf heures sonnant, d'une fille qui fut nommée Perrine. Et le 22 envoyée en nourrice. Mort de ma fille Perrine le 15 juin 1684.
1. Pratique consistant pour les familles de la bourgeoisie à envoyer leurs enfants à la campagne pour y être élevés dans les premiers temps
Naissance de ma fille aînée. Le 9 mars 1668, ma femme accouche assez heureusement d'une fille. Elle fut le (10 mars) envoyée en nourrice1 à Beaulieu.
Naissance de mon fils aîné le 23 février 1669. Il fut le lendemain envoyé en nourrice. Mort de mon fils Jean le 13 avril.
Naissance de ma fille Anne le 5 mai 1670.
Naissance de mon fils René-Jean le 10 septembre 1671. Le lendemain porté en nourrice à Soulaines, il n'y vécut qu'un jour.
Naissance de mon troisième fils Jean le 12 juillet 1673. Porté le lendemain en nourrice.
Naissance de mon fils Pierre le 12 janvier 1675. Il fut envoyé le lendemain en nourrice. Mort de mon fils Pierre (4 septembre 1679).
Naissance de mon second fils Pierre (29 octobre 1681) et fut envoyé le vendredi suivant en nourrice à Écouflant. Sa mort le mardi 4 novembre 1681.
Le 7 mai 1682, ma femme fit une fausse couche, sans qu'elle eût pu douter de s'être blessée qu'en éternuant.
Le jeudi 20 mai 1683, ma femme accoucha à neuf heures sonnant, d'une fille qui fut nommée Perrine. Et le 22 envoyée en nourrice. Mort de ma fille Perrine le 15 juin 1684.
1. Pratique consistant pour les familles de la bourgeoisie à envoyer leurs enfants à la campagne pour y être élevés dans les premiers temps
Extraits du mémorial de Pierre Audouys, cité dans F. Cadilhon et L. Coste, L'Europe des XVIIe et XVIIIe siècles, « Textes et documents », Presses universitaires de Bordeaux, 2008.